Algérie

Un réseau démantelé à Saint-Tropez: De l'argent sale entre l'Algérie, la France et l'Espagne




Le Groupe d'intervention régional (GIR) de Provence-Alpes-Côte d'Azur, chargé de l'enquête sur un réseau de trafic de stupéfiants, démantelé à la fin du mois de mai entre le golfe de Saint-Tropez et Marseille, vient de mettre à jour une vaste opération de blanchiment d'argent entre Marseille et l'Algérie. Selon l'AFP, qui cite des sources proches de l'enquête, le GIR a poursuivi ses recherches dans le milieu maghrébin et a procédé mardi, à l'interpellation d'une douzaine de personnes.

La surprise des enquêteurs est venue de la découverte d'importantes sommes d'argent véhiculées par les suspects. Des flux de plusieurs dizaines de milliers d'euros ont été dans un premier temps retracés avec l'Algérie et des investissements immobiliers ont ensuite été détectés. Les personnes interpellées devaient être présentées vendredi au parquet de Marseille.

Dans le cadre de l'enquête dans l'affaire du trafic de cocaïne et d'héroïne qui durait depuis 2006 dans le golfe de Saint-Tropez, vingt personnes ont été mises en examen à Draguignan (Var) et placées sous mandat de dépôt. Parmi elles, les chefs présumés du réseau, Sofiane Bonour, né à Paris en 1986, condamné déjà à trente ans de réclusion pour trafic de drogue en Algérie, Ridah Zaidi, né en 1977, de nationalité tunisienne, et Fayçal Chouabi, né à Annaba (Algérie) en 1973.

Le 25 mai dernier, une soixantaine de personnes avaient été interpellées, soupçonnées d'être impliquées dans un trafic de cocaïne et d'héroïne prospérant depuis 2006 dans le golfe de Saint-Tropez, dans le sud-est de la France.

Une douzaine de personnes, parmi lesquelles les chefs présumés du trafic, avaient été interpellées à Marseille, les autres à Saint-Tropez et dans plusieurs communes environnantes. Toutes avaient été placées en garde à vue. Selon une source proche de l'enquête citée par l'agence française, la tête du réseau qui figure parmi les interpellés est un ressortissant algérien d'une trentaine d'années, vivant sous une fausse identité. Considéré par les enquêteurs comme un important trafiquant international, il résidait dans le centre de Marseille. Selon la même source, les autres membres du réseau résidaient aussi dans plusieurs quartiers de Marseille où ils menaient grand train. Des véhicules de luxe avaient été saisis et des comptes bancaires bloqués. Selon une autre source proche de l'enquête, 2,5 kg d'héroïne, 2 kg de cocaïne, plus de 2.000 cachets d'ecstasy, des plants de cannabis, 90.000 euros, une arme de poing chargée, des cartouches de calibre 22 avaient été saisis. A l'issue de cette opération, la presse de l'Hexagone avait fait état d'un transfert, durant ces deux dernières années, de quelque 300 millions d'euros de l'Algérie vers la France et l'Espagne par des personnes impliquées dans le blanchiment d'argent. Les services de sécurité algériens et français soupçonnent l'existence d'un réseau international de blanchiment et de trafic de fonds, activant entre l'Algérie, la France et l'Espagne. Les mêmes informations ont signalé que le département des renseignements et de la sécurité en Algérie, en collaboration avec les appareils français de la sécurité, suivent les opérations de ce transfert illégal des fonds, estimés à plus de 300 millions d'Euros vers la France et l'Espagne. Selon les renseignements disponibles, les opérations de trafic n'auraient pas existé, s'il n'y avait pas eu de complicité à grande échelle. Les données de l'enquête indiquent que les fonds transférés vers l'étranger proviennent d'Alger et d'Oran. Le fait que des Algériens, inconnus, aient acheté des terrains à Paris et à Marseille, a attiré l'attention des services français de la sécurité, les enquêtes se sont alors poursuivies jusqu'à la découverte du pot aux roses. Les 300 millions d'Euros ont été dépensés pour l'acquisition des terrains en France et en Espagne, alors qu'une partie a été déposée dans des banques de ces deux pays.


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