Un réseau de faussaires démantelé ILS FABRIQUAIENT DE «VRAIES-FAUSSES» CARTES D'IDENTITE FRANÇAISES

La police française a interpellé mardi dernier à Paris dix personnes impliquées dans une affaire de falsification de documents afin d'obtenir de vrais papiers d'identité française.
Six d'entre eux doivent être présentés, ce jeudi, devant un juge d'instruction avant leur mise en examen pour aide à l'entrée et au séjour irrégulier en «bande organisée», un délit passible de dix ans de prison.
A partir de justificatifs falsifiés, un réseau de faussaires aurait permis à des émigrés clandestins algériens d'obtenir de vraies cartes d'identité françaises pour faciliter leur entrée en France selon une information d'Europe 1.
La technique était parfaitement rodée et d'une grande facilité, avec en main un faux acte de naissance, une fausse facture EDF (Electricité de France) et des photos pas forcément ressemblantes, les faussaires déposaient des dossiers dans un grand nombre de petites communes de province afin d'obtenir de véritables papiers d'identité.
Le coût du précieux sésame pour le clandestin était d'environ 1000 euros, service compris, puisqu'il se voyait remettre la carte en main propre et en Algérie, par les faussaires.
Ces derniers accompagnaient ensuite le candidat au voyage jusqu'en France pour lui faciliter le passage des frontières.
Ce sont les doutes d'un employé de la mairie en Bourgogne qui ont permis à l'Ocriest (Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre) de remonter la filière.
Les policiers, lors de leurs investigations, ont mis la main sur plusieurs milliers d'euros et saisi chez l'un d'eux douze ans d'archives minutieusement classées et conservées.
Ces dossiers prouvent que, depuis l'an 2000 au moins, ce réseau a généré des centaines de cartes d'identité indûment délivrées.
Les organisateurs présumés, eux-mêmes avaient jusqu'à cinq ou six vraies cartes différentes chacun et touchaient donc autant de fois les aides sociales.