Un réseau de comptage à pied d''uvre

Cette opération touchera plusieurs sites parmi les zones humides de la région, dont les deux barrages d'Ighil Emda (Kherrata) et de Tichy Haf (Bouhamza), les embouchures des deux oueds Aguerioun et Soummam, ainsi que les deux lacs situés dans la commune de Béjaïa (Mézaïa et Tamelaht).À l'occasion de la célébration de la Journée internationale des oiseaux migrateurs qui coïncide avec la date du 10 mai de chaque année, une opération de dénombrement des oiseaux nicheurs dans la wilaya de Béjaïa est menée depuis le 16 mai.
Entamée au barrage d'Ighil Emda (commune de Kherrata), cette campagne de dénombrement est menée par les membres du réseau de comptage des oiseaux migrateurs, composé essentiellement des représentants de la conservation des forêts, du parc national du Gouraya (PNG), de l'unité de conservation et de développement (UCD) de la faune et de la flore de Béjaïa, des membres de l'association des chasseurs de Tamridjet et ceux de l'association Oxy-jeunes de Darguina.
À noter que cette opération annuelle de comptage des oiseaux nicheurs s'inscrit dans le cadre de l'application des dispositions de la convention de Ramsar, adoptée le 2 février 1971 en Iran et ratifiée par l'Algérie par le décret présidentiel n°82-430 du 11 décembre 1982.
Selon le chargé de la communication auprès de la conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa, Lahelal Abbane, cette opération touchera plusieurs sites parmi les zones humides de la région, dont les deux barrages d'Ighil Emda (Kherrata) et de Tichy Haf (Bouhamza), les embouchures des deux oueds Aguerioun et Soummam, ainsi que les deux lacs situés dans la commune de Béjaïa (Mézaïa et Tamelaht). "Nous avons déjà effectué deux sorties sur le terrain, l'une au barrage Ighil Emda, l'autre à l'embouchure de l'oued Aguerioun.
C'est une opération qui se poursuivra jusqu'au 22 mai", a précisé notre interlocuteur. Pour rappel, les membres du même réseau de comptage de la wilaya de Béjaïa ont recensé l'année dernière deux espèces d'oiseaux en voie de disparition parmi les sept dénombrés à l'échelle nationale.
En effet, on déplore sept espèces d'oiseaux en voie d'extinction sur les 23 arrêtées par la loi n°06-14 du 14 novembre 2006, relative à la protection et à la préservation de certaines espèces menacées de disparition. Il s'agit du faucon crécerellette, du faucon pèlerin, de l'outarde houbara, de la canepetière, de la grande outarde, de l'érismature à tête blanche et de l'ibis chauve.
Il convient de signaler que l'Algérie a ratifié plusieurs pactes internationaux visant à protéger les espèces animales migratrices, dont la convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), un traité international signé à Bonn le 23 juin 1979, la convention Ramsar relative aux zones humides, un traité intergouvernemental adopté le 2 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar, et l'accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA) qui est entré en vigueur en novembre 1999.
L'Algérie y a adhéré en 2006 par décret présidentiel n°06-140. Notons que 50 sites sont classés sur la liste de la convention de Ramsar des zones humides d'importance internationale couvrant une superficie de près de 3 millions d'hectares.

KAMAL OUHNIA