Algérie

Un remaniement partiel nécessaire



Entre autres décisions du chef de l'Etat annoncées, avant-hier jeudi, dans son discours à la Nation à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid, un remaniement du gouvernement qui interviendrait dans les 48 heures au plus tard.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une option qui était dans l'air depuis que Abdelmadjid Tebboune a, à deux reprises, exprimé sa désapprobation quant à l'action de l'exécutif, notamment celle de certains de ses membres.
La première fois à l'occasion du Conseil des ministres tenu au lendemain de son retour de son premier séjour médical en Allemagne, et la seconde quand il s'apprêtait à quitter le pays pour son second séjour médical.
Alors que tout le monde s'attendait à un nouvel exécutif, le chef de l'Etat a fini par opter pour un lifting qui concernerait sept à huit départements ministériels les «plus défaillants». Autrement dit, le Premier ministre sera reconduit dans ses fonctions jusqu'aux prochaines élections législatives anticipées, dont Tebboune ne tarderait pas à annoncer la date à l'occasion d'un décret présidentiel portant convocation du corps électoral.
Faisant partie de sa propre feuille de route, cette étape d'élections législatives anticipées avec dissolution au préalable de l'actuelle Chambre basse du Parlement, triste héritage de l'ère de la fameuse bande, a été également réclamée avec insistance par bien de chefs de partis, dont ceux qu'il a lui-même reçus la semaine dernière. Doléances auxquelles il a donc accédé avec le soin pris d'épargner le coordinateur de l'exécutif.
Ce qui se justifie par la décision prise de dissoudre l'Assemblée populaire nationale par-devant laquelle tout nouveau Premier ministre devrait présenter son programme, et de la proximité des prochaines élections législatives que l'on dit prévues pour juin prochain.
Des élections à l'issue desquelles un nouvel exécutif sera formé avec, à sa tête, soit un Premier ministre ou un chef de gouvernement, selon que la nouvelle majorité sera issue de celle qui appuie le chef de l'Etat ou, au contraire, émanant d'un quelconque parti ou coalition de l'opposition.
Voilà, donc, résumées, les raisons ayant amené le chef de l'Etat à reconduire Abdelaziz Djerad à la coordination du gouvernement et à l'endroit duquel il avait observé une attitude des plus froides au salon d'honneur de l'aéroport militaire de Boufarik, il y a huit jours, quand il était de retour d'Allemagne.
Une scène qui n'a pas échappé aux observateurs dont beaucoup ont vite fait de conclure que les jours du Premier ministre étaient comptés.
Ceci avant que des considérations institutionnelles, liées à l'agenda politique du chef de l'Etat, n'amènent ce dernier à accorder un sursis de quelques mois, le temps de l'avènement d'une nouvelle Chambre basse du Parlement dont sera issu le nouveau gouvernement.
M. K.


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