Un regard sur la société kabyle

Il s’agit d’un récit basé sur différentes sources (des documents écrits, des témoignages etc.) Chronique historique de la Kabylie d’antan, contenant des aspects à caractère socioculturel, Dans le giron d’une montagne (2010), relate le vécu d’une société simple, pauvre, qui n’avait pour unique source de vie que l’entraide et la solidarité, et qui n’accordait point d’intérêt pour le matériel.
Une société condamnée à la résistance, gardant toujours les valeurs morales et humaines. Aussi, les conséquences et les séquelles psychologiques de la défaite lors de l’insurrection de 1871 de cheikh Aheddad et d’El Mokrani ainsi que l’arrivée des missionnaires en Kabylie en 1873 sont autant de thèmes  abordés dans le récit de Bahia Amellal. Le personnage Salem, devenu «hostile à l’égard des missionnaires qui lui rappellent le colon», est le témoin de cet épisode noir et douloureux de l’histoire de l’Algérie (la révolte de 1871).
Cependant, même sous l’emprise de l’échec, Salem  «ne transmet rien de son hostilité à son fils Larbi qui est instituteur au village et qui coopère avec les missionnaires pour apporter un certain mieux être aux villageois». «Il a de tout temps enfoui au fond de lui-même cette haine et n’a transmis à son fils que le sens du devoir, de la responsabilité, de la solidarité ainsi que l’attache à la terre. Ce genre de transmissions, plus fortes que les lois héréditaires puisent leur force dans l’attache de l’individu à ce qui le caractérise, à son identité», dira l’auteure.