Algérie

Un reflet de la société



Un reflet de la société
La littérature a toujours été le reflet de l'environnement social, économique, culturel et linguistique. « C'est une belle façon de faire aimer la littérature, de lui donner vie, d'en faire un miroir de l'inconscient collectif », indique un collectif d'écrivains, samedi dernier à Alger, lors d'une conférence donnée autour de la littérature dans la société. Les intervenants n'étaient autres que Amine Zaoui, Mohamed Sari, Riad Ouattar, Nassima Bouloufa qui ont dressé un état des lieux sur la littérature. La littérature était, à une certaine époque, selon eux, le seul moyen d'écriture pour exprimer les pensées et les idées. Il n'y avait pas, en effet, tous les moyens dont nous disposons aujourd'hui, tels que les multimédias. Les auteurs se servaient, alors, et se servent toujours, d'ailleurs, de ces écrits pour donner leur opinion sur certains sujets ou tout simplement raconter une histoire. Plusieurs thèmes tels que la peine de mort, le racisme, la famine, ont été abordés dans les livres et ont amené les lecteurs à réfléchir et même à réagir face à ses problèmes. Ces réflexions ont parfois abouti, d'autres fois pas. La littérature apporte sa contribution aux modifications et évolutions dans nos sociétés. Pour le romancier et traducteur littéraire, Mohamed Sari, « lorsqu'on parle de la littérature algérienne en général, on ne peut que constater qu'elle est d'essence réaliste et depuis les premiers écrits, la littérature algérienne était engagée dans les causes de la société algérienne ». Il citera « Le fils du pauvre » de Mouloud Feraoun, « La grande maison » de Mohamed Dib et « Nedjma » de Kateb Yacine. Selon lui, « dès sa naissance, la littérature algérienne a pris à bras-le-corps les grandes causes et les préoccupations de la société tels le colonialisme, la liberté et la souveraineté. Après la période de l'indépendance, les écrivains ont continué la même approche en abordant d'autres thématiques comme la politique. » De son côté, l'écrivain Amine Zaoui fera savoir qu'il est nécessaire d'établir la différence entre le rôle de la littérature et la société et la littérature. « Pour moi, le romancier doit intervenir dans la société en tant que citoyen d'abord puis comme intellectuel ou encore élite. Et pour promouvoir la littérature, il faudrait consacrer des espaces, créer des débats autour du livre, faciliter la distribution des livres, consacrer une place importante à la littérature dans l'université » plaidera-t-il. « Ce n'est qu'à travers ces étapes que l'on pourrait optimiser une société », insistera-t-il devant un public réduit mais de qualité. Le constat a été partagé, la littérature algérienne reflète la complexité, la diversité et la richesse de l'histoire du pays.




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