Algérie

Un recul de 10%, et après! FACTURE ALIMENTAIRE ALGERIENNE



Cela n'a pas empêché, outre mesure, l'envolée des prix au détail, des céréales, des légumes secs ou des produits laitiers...
Une fausse bonne nouvelle. Les Algériens espéraient une baisse des prix des produits alimentaires. On leur annonce une chute de leur facture des importations de près de 10%.Une autre manière de botter en touche. Les statistiques livrées par les Douanes algériennes ne changent rien au problème. L'Algérie continue à importer massivement grâce à des niveaux de prix du pétrole qui demeurent élevés. L'économie nationale reste «chevillée» à ses ventes d'or noir et de gaz. Le décor est planté. Le reste c'est du pipeau! Chiffres à l'appui. «La facture des produits alimentaires, qui représente 19% du volume global de la structure des importations algériennes, a diminué de 9,77%, passant de 8,98 milliards de dollars (mds usd) à 8,10 mds usd» pour les 11 premiers mois de l'année 2012, indiquent les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Une fausse bonne nouvelle pour les consommateurs qui continuent à payer de plus en plus cher des produits de consommation de base (haricots secs, lentilles, pâtes, sucre, café...) qui ont fait leur entrée dans la catégorie des «produits de consommation de luxe». Pas de quoi pavoiser donc. Surtout que cela ne doit pas avoir de répercussions notoires sur la facture globale des importations qui devrait osciller autour des 45 milliards de dollars. Rappelons que la facture des importations, qui s'est élevée à 40 milliards de dollars en 2008, avait déjà constitué un record à l'époque. Des repères qui sont loin de représenter un indice démontrant que l'économie nationale est en train de s'affranchir de sa dépendance par rapport à ses exportations en hydrocarbures qui ont représenté 97,05% du volume global des exportations algériennes avec 64,81 milliards de dollars durant les 11 premiers mois de 2012 alors que les exportations hors hydrocarbures n'ont même pas atteint les 2 milliards de dollars. A peine 1,96 milliard de dollars des recettes qui ne sont même pas suffisantes pour couvrir la facture des importations des médicaments. Comment interpréter dans ce cas les chiffres des importations des produits alimentaires qui, nous dit-on, ont baissé de près de 10%' «Les importations des laits et produits laitiers ont également participé à ce recul des importations avec 16,21%, puisque le montant est passé de 1,42 md usd à près de 1,19 md usd, ajoute-t-on. La facture des importations des légumes secs a aussi reculé de 13,21% durant les 11 premiers mois 2012, passant de 333,9 millions usd à 289,8 millions usd. Le montant des importations de sucre a également connu la même tendance avec une chute de 11,41%, passant de 1,03 md usd à 908,63 millions usd durant la même période de référence.», indiquent les services du Cnis qui ne donnent pas d'explications sur ce recul des importations de produits de consommation de base. Le marché est-il suffisamment approvisionné' De quelle manière agira-t-il sur les prix' L'opinion publique n'en sort ni plus renseignée, encore moins rassurée. Nous n'en saurons pas plus. Pour la majorité des Algériens, l'année 2012 restera une épreuve au quotidien. Le prix du kilogramme de pomme de terre a oscillé entre 50 et 100 dinars. Celui de la sardine se négocie actuellement autour des 350 dinars, les légumes secs (lentilles, haricots secs, pois chiche) entre 180 et 300 dinars, prix du mouton de l'Aïd...La baisse de la facture alimentaire n'aura rien changé à leur calvaire...


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