Algérie

Un recours nommé Bouteflika



Un recours nommé Bouteflika
Le feuilleton du FLN continue et tout porte à croire que son épilogue sera intimement lié au sort de la présidentielle de 2014. Les redresseurs reviennent à la charge, avec une différence de taille, cette fois-ci : ils interpellent le président Bouteflika, qui n'est autre que le président d'honneur du FLN, afin de prendre une position en leur faveur dans le conflit qui les oppose, depuis voilà trois ans, au SG du parti.
Les redresseurs jouent gros en mettant la barre très haut. Le président Bouteflika n'a jamais voulu s'impliquer dans la crise qui secoue son propre parti. Alors que le débat sur un possible quatrième mandat est déjà lancé par certains proches du Président, les redresseurs déroulent le tapis rouge pour Abdelaziz Bouteflika, eux qui n'ont de cesse accusé Belkhadem de nourrir l'ambition de briguer la présidentielle de 2014.
Débarqué du gouvernement, à la faveur du dernier remaniement, Belkhadem a montré, lors de la dernière session du comité central, qu'il était prêt à tout pour s'accrocher à son poste.
Ayant pris le risque d'ouvrir le parti aux 'affairistes", au détriment des cadres et des militants, le patron du FLN a multiplié les bourdes et les déclarations qui risquent de lui coûter cher. Après avoir déclaré que si le président Bouteflika voulait le démettre, il n'aurait qu'à l'appeler, Belkhadem avait, surtout, annoncé que si le parti n'obtiendrait pas plus de mille APC, il démissionnerait.
L'écrasante victoire du parti aux législatives était perçue par Belkhadem comme sa propre victoire. Or, tout le monde sait que c'est grâce au président Bouteflika et au système en général que cette victoire a été acquise et non pas à la campagne incolore et inodore menée par Belkhadem.
Preuve en est la prestation du parti lors des élections locales de novembre. Pas plus de 500 APC pour le vieux parti, et Belkhadem tente toujours de justifier l'injustifiable.
La prochaine session du comité central promet d'être houleuse et les redresseurs tenteront d'abattre leurs dernières cartes. Mais Belkhadem n'est pas du genre à démissionner, à faire son mea-culpa. Il attendra qu'on le déloge, comme on l'a imposé en 2004.


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