Algérie

Un récital sans faille


Un récital sans faille Le Théâtre Abdelkader Alloula a abrité, mercredi en soirée, le récital «Trente années de chanson française» de l’artiste chanteur français Gilbert Lafaille qui, durant un spectacle de plus d’une heure, a su conquérir le cœur des mélomanes oranais. Ce sera un remarquable récital qui captivera le public en le réconciliant avec la belle chanson française à texte et lui permettra de découvrir un auteur-compositeur à la plume incisive doublé d’un excellent comédien. Accompagné par une pianiste, Gilbert Lafaille fera rêver l’assistance au gré d’un florilège de plus d’une quinzaine de chansons tirées de son répertoire personnel qui vont récapituler une longue carrière artistique de trente années dans la chanson. Des chansons tantôt pleines de poésie, à l’instar de «La fille de la ville d’eau» ou «Neige», tantôt teintées d’ironie «Neuilly Blues», «Le président et l’éléphant» ou «La faute à personne». Le récital sera ponctué par endroits de quelques sketches cocasses où l’artiste donnera la pleine mesure de son talent de comédien. Chaque chanson sera précédée d’une présentation qui restituera les circonstances qui auront été à l’origine de son écriture. Le public oranais conquis par le brio du chanteur suivra dans un silence religieux le récital, exprimant sa reconnaissance du talent à la fin de chaque chanson par un tonnerre d’applaudissements. Pour sa chanson «Qui te dira» qui clôturera le récital, Gilbert Lafaille se permettra de solliciter la contribution de l’assistance et l’entraîner à reprendre son refrain. Né à Paris, il devient professeur de français en 1973. Il commence par chanter les chansons des autres avant d’entamer une carrière d’auteur-interprète en 1976. Il présentera ses propres créations au cabaret Chez Georges dans le Quartier Latin à Paris. Sa chanson «Le Président et l’éléphant» le fera connaître et sera intégrée dans un premier album. Son deuxième album obtient le Prix de l’Académie Charles Cros. Il enchaîne alors spectacles et enregistrements en créant le skonch (contraction de sketch et chanson). Il écrira chansons pour d’autres artistes, notamment Michel Fugain et entame dès 1989, une carrière internationale en produisant des spectacles au Japon, en Allemagne, Autriche, Suisse, Pologne, Tchécoslovaquie, Québec, France et Madagascar. En 2004, il devient directeur du Centre de la Chanson d’expression francophone à Paris. G. Morad
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