Algérie

Un récit entre ici et là-bas Projection en avant-première du long-métrage "Les immigrés" en janvier à Alger



Un récit entre ici et là-bas                                    Projection en avant-première du long-métrage
Pendant que la mise en boite de films algériens se fait au compte-gouttes, un nouveau venu dans le monde de la production audiovisuel, en l'occurrence, Karim Dahmani, vient d'annoncer un heureux événement : La mise au monde d'un nouveau long-métrage intitulé sobrement, " Les Immigrés " et sa projection en avant- première dès janvier dans la ville d'Oran. Fait rare, les productions sont habituellement concentrées dans la capitale qui accumule en son sein les moyens de productions et personnel qualifié ; mais là une 'uvre va venir tout droit d'El Bahia qui d'ailleurs, héberge depuis quelques années, le fameux Festival international du film arabe d'Oran, prévu d'ailleurs cette année à la mi-décembre. Ce rendez- vous a-t-il influé sur le les para- événements cinématographiques' Certainement oui si l'on considère que cet unique festival englobe tout le gotha de l'image et du son d'ici et d'ailleurs. En tout cas, le film "Les immigrés" a été entièrement tourné au mois de juillet dernier à Oran, une contrée où a été également réalisé un autre long- métrage sur Hasni et le très controversé Blaoui El Haouari ; les deux artistes étant originaire des cette même ville et ça se comprend du point de vue des exigences liées à l'authenticité de l''uvre. Signé Laslah Baghdad, un réalisateur qui n'a pas un grand palmarès et qui s'essaye ici pour la première fois au long-métrage, ce film est une comédie de 70 minutes. La plupart des séquences ont été filmées dans une ferme de la commune d'Aïn Turck ainsi que dans la grande El Bahia. "Les immigrés ", titre que beaucoup de films étrangers ont adoptés pour parler de cette communauté dont l'intégration en France a été politisée à outrance, relate les aventures d'une famille algérienne établie en France, qui vient passer des vacances à Oran. Cette idée du déplacement, on la retrouve aussi tout au long du très drôle, " Bled Number One " de Rabah Ameur- Zaïmeche, réalisateur vivant en France et originaire de Skikda. Présenté la premier fois en 2006 son deuxième long-métrage, " Bled Number One " au cinéma l'ABC, il avouait tout fier "qu'il avait tourné ce film à Skikda, ma ville natale " où je n'y suis pas allé depuis 17 années", affirme Rabah Ameur- Zaïmeche qui venait de Paris pour faire la promotion de son film. Un film d'ailleurs paraphé, trois années après son premier long-métrage, " Wesh Wesh " qui a remporté le Prix de la jeunesse au Festival de Cannes 2006 où il a été projeté dans la section, " Un certain regard". Si " Bled Number One" est touchant, c'est qu'il s'agissait d'un drame. Il est vrai qu'il y a beaucoup de dialogues dans le long-métrage, mais l'image, hautement expressive, vous fait titiller tant elle replonge dans cette Algérie populaire des maisons vieillottes, des routes défoncées et des magasins en baraques. "La plupart des acteurs sont des membres de ma famille dont la plupart n'ont jamais figuré dans une 'uvre cinématographique. Mais je les trouve géniaux et même eux, quand ils se sont vus, ont vécu un moment très émotif ". Dans "Les Immigrés ", le public peut retrouver des tête très connues du petit écran, à l'image de Bakhta, Hazim, Houari Ftita et Blaha, et par deux comédiens français. Beaucoup de scènes ont été prises à l'extérieur, "un choix pour montrer la beauté d'Oran", a souligné le réalisateur. Le public algérois pourra ainsi dès sa sortie à Oran, aller le voir dans une des salles qui n'est pas encore connue et qui dépendra du travail et des relations de la production. "Les immigrés" est la première production de Karim Dahmani, un algéro-français installé récemment en Algérie pour investir dans le domaine de l'audiovisuel et de la production cinématographique. Un domaine coûteux mais rentable qui est au centre d'une immense concurrence.


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