Algérie

Un rapport passionnel



Un rapport passionnel
Fierté - Malgré les progrès enregistrés, rien ne vaut, pour l'homme sahraoui, la sérénité et le calme de la nuit au sein du large espace qu'offre la tente.Les Sahraouis ont su s'adapter à toutes les conditions climatiques du désert. Trente-sept longues années dans la région désertique de Tindouf, en est l'exemple le plus concret. A travers le temps, le Sahraoui a appris à «défier» la nature en mettant à sa disposition deux principaux moyens à savoir le dromadaire et la tente. Ainsi, la tente est devenue le symbole de la stabilité à laquelle aspiraient les habitants du Sahara depuis la nuit des temps. En effet, la tente représente la maison du Sahraoui et l'endroit qui lui assure le moment de repos tant recherché dans la multitude des contraintes qui émaillent sa vie. Les formes et les types de tentes sahraouies varient, mais celle qui accapare, le plus, l'intérêt est la tente de forme triangulaire. Cette forme n'est pas le fait du hasard. Elle permet à la tente de résister aux tempêtes de sable et à la pluie. La caractéristique la plus apparente de ce type de tentes est sa forme souple qui la rend facile à installer, soit en un laps de temps qui n'excède pas quelques minutes. La tente a toujours symbolisé le rapport de passion entre l'homme sahraoui et son environnement austère. Malgré les progrès enregistrés, rien ne vaut, pour l'homme sahraoui, la sérénité et le calme de la nuit au sein du large espace qu'offre la tente. Un espace qui varie «selon le besoin», explique Rabab. «Dans les camps de réfugiés, tout le monde est sur un pied d'égalité. Ce sont tous les Sahraouis qui mènent la même vie dure. Contrairement à ce que ne cessent de véhiculer les Marocains, les responsables sahraouis, sans exception aucune, vivent tous sous des tentes. Certes, les responsabilités diffèrent, mais pas le mode de vie. Les tentes des hauts responsables sont connues. Ce sont des tentes ordinaires. C'est pour vous réitérer, une fois de plus, l'importance de la tente dans la société sahraouie», a, par ailleurs, relevé Rabab. «Je suis fière d'appartenir à cette société et surtout d'avoir vu le jour sous une tente», nous a raconté un jour une vieille Sahraouie, Mme Fatimatou. Enfin, il convient de noter que dans tous les camps des réfugiés sahraouis, l'attention portée à la tente est bien particulière. Le dur, sauf pour quelques activités, est souvent mis de côté. C'est sous la tente que la culture sahraouie est mise en valeur à chaque occasion qui se présente.


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