Algérie

Un rapport équilibré '



Si l'année 2022 a été assez bonne pour l'économie nationale, 2023 sera bien meilleure compte tenu de la concrétisation attendue de nombreuses actions mises sur orbite l'année dernière, dont le nouveau code d'investissement sur lequel repose l'espoir de booster la part du secteur privé, en tant que principal moteur de la diversification économique. Dans ce contexte, le dernier rapport de la Banque mondiale (BM), publié le 4 janvier 2023, a livré son expertise sur les forces et les faiblesses de l'économie nationale. Plus de forces que de faiblesses, ou des faiblesses qui laissent peser la circonspection sur ses forces ' La poursuite du redressement au cours du premier semestre 2022, devrait se poursuivre en 2023, à la faveur du retour de la production pétrolière à ses niveaux d'avant la pandémie et de la reprise constante du secteur des services, conjugués à une activité agricole plus vigoureuse, souligne le rapport d'expertise de la BM.Mais, tout en prévoyant une croissance de l'économie algérienne de 2,3% en 2023, la BM ne manque pas d'appréhender les perspectives macroéconomiques, qui restent exposées aux fluctuations des cours mondiaux des hydrocarbures. Même si le rapport de suivi de la situation économique du pays est séduit par le plan d'Action du gouvernement, s'il maintient le cap de son exécution, relèvent ses termes, la dépendance aux recettes provenant des exportations des hydrocarbures reste un souci majeur. Car, prévient-on, une baisse des cours mondiaux pourrait remettre en cause tous les postulats. Pareillement pour les mesures mises en ?uvre visant à réduire les effets de l'inflation, dont la hausse des salaires de la Fonction publique, des allocations de chômage et des subventions pour les produits alimentaires de base, qui pourraient entraîner des problèmes, à moyen terme, dans le cas d'une chute des cours mondiaux du pétrole, et donc de réduction des recettes publiques, met en garde le même rapport. Tout ce qu'il faut retenir de ce rapport, c'est son conseil résumé dans son titre, en l'occurrence maintenir le cap pour assurer la transition économique. Les recettes publiques soutenues par les exportations des hydrocarbures sont une bouée de sauvetage financière inespérée par ces temps de crise mondiale, un don de Dieu qu'il ne faut ni sous-estimer ni surestimer, mais le pays doit aller vers une diversification économique qui le mettrait, une bonne fois pour toutes, à l'abri des caprices de ce marché. En conclusion, le rapport relève, dans ce sens, que «la poursuite de la mise en ?uvre des programmes nationaux de réforme structurelle, l'ouverture accrue au secteur privé, l'amélioration de la compétitivité de l'économie et le renforcement de l'investissement dans le capital humain sont autant de facteurs essentiels à la vitalité et à la résilience économiques de l'Algérie». Une conclusion plus proche de la réalité, contrairement à d'autres précédents rapports de la BM qui ont suscité le courroux des autorités ' Qui peut soutenir le contraire de ce qui est rapporté par ce dernier rapport sur la situation économique en Algérie '


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