Algérie

Un Ramadhan sans agressions mercuriales '



Un Ramadhan sans agressions mercuriales '
Les Algériens sont-ils sur le point de vivre un Ramadhan tranquille -qui, pour le coup, serait le premier du genre depuis plusieurs années-, sans subir ces agressions des prix de la mercuriale qui assombrissent leurs journées et ternissent leurs soirées ' A entendre les responsables concernés, toutes les dispositions ont, en effet, été prises pour garantir aux citoyens un Ramadhan plutôt clément. A commencer par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a déjà promis un «bon approvisionnement» en produits agricoles frais, et le maintien, voire la baisse, des prix pratiqués actuellement. Autrement dit, tous les légumes seraient disponibles, y compris la pomme de terre -ce féculent, par exemple, qui a été à l'origine de tant de polémiques et provoqué tant de crises- qui serait durablement disponible sur les étals mais son prix devrait se maintenir à son niveau actuel (autour de 20 à 25 DA, selon les régions) et pourrait même refluer. Ce qui ne serait pas pour déplaire à des consommateurs qui ont eu, par le passé, à débourser cinq ou six fois ce prix pour pouvoir se ravitailler en ce produit qui permet de se passer d'autres aliments, franchement inabordables pour les petites bourses. Même cas de figure pour les produits de première nécessité, les céréales ou les viandes qui, a encore assuré le ministère du Commerce, devraient être disponibles en quantités suffisantes, parfois même supérieures à la demande, afin d'éviter la pénurie et la hausse des prix. La promesse d'un Ramadhan clément pour les bourses est également portée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens dont le responsable a récemment annoncé qu'il n'y aura ni pénurie ni hausse des prix en raison de la coïncidence du mois sacré avec la pleine saison. Pourtant, à deux semaines du début du mois de Ramadhan, des fluctuations -légères mais perceptibles- se font déjà sentir sur certains marchés. Des médias constatent, en effet, l'augmentation des prix de certains produits comme des légumes ou les viandes qui, sans être très inquiétants, n'en suscitent pas moins des interrogations : les mauvaises habitudes reviendraient-elles malgré les assurances des pouvoirs publics, l'abondance des récoltes et l'importance des stocks constitués ' Si tel était le cas et que les consommateurs doivent une nouvelle fois être malmenés, cela voudra tout simplement dire que le gouvernement ne maîtrise rien et que le marché est manipulé par des mains occultes. Ce que beaucoup d'Algériens soupçonnent fortement.


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