Algérie

Un Ramadhan qui s'annonce doublement chaud



« Le Ramadhan s'annonce chaud pour nous. Pas uniquement parce que le mois sacré intervient en cette période de canicule, mais aussi à cause des prix des fruits et légumes qui, à moins d'une dizaine de jours du début du jeûne, donnent des signes précurseurs sur une énième flambée des prix», ont soutenu, hier, des citoyens rencontrés au marché Boumezou du centre-ville. Ainsi, expliquent nos interlocuteurs, à l'exception de la pomme de terre qui pour le moment est vendue partout à raison de 40 dinars le kilo, le reste des légumes commence à «prendre l'ascenseur». On désigne ainsi les haricots verts vendus la veille à 100 dinars qui sont passés, sans explication, à 120. Les choux et choux fleurs sont à 60 dinars contre 50 la veille. Les oignons secs vendus habituellement à 40 dinars sont passés à 50. Même chose pour les haricots à écosser qui ont enregistré une augmentation de 30 dinars au kilo, puisque vendus à 180 dinars contre 150 les jours précédents. Et d'ajouter que cette situation est devenue traditionnelle pour chaque mois de jeûne. Même les fruits de saison, à l'exemple des abricots et des pêches, n'ont pas échappé à la règle et une augmentation sournoise de dix dinars a été constatée hier. L'inquiétude des consommateurs s'est également exprimée en ce qui concerne les viandes qu'elles soient rouges ou blanches. Pour ces dernières, des revendeurs questionnés évoquent la rareté du produit aux marchés de gros. Les clients passent rapidement devant les boucheries de viandes de b'uf et de mouton, expliquant que cela fait déjà bien longtemps qu'elles sont devenues intouchables pour les bourses moyennes.
C'est la même explication qui est donnée par les marchands de légumes. Tous désignent les mandataires des marchés de gros du polygone, de Chelghoum Laïd et même de Jijel, qui ont décidé dernièrement ces augmentations, sous prétexte de rareté des produits. Bref, affirment les gens nombreux venus assister à la discussion à bâtons rompus, c'est toujours le consommateur qui paye les frais car à l'évidence, les contrôles signalés de part et d'autre n'ont pas dissuadé plusieurs commerçants de ne pas respecter les règles du jeu…


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