Un quotidien pas comme les autres

Avis n Le premier constat relevé par Hamid, banquier non loin du siège du quotidien, a trait à son «édition à une heure avancée de l'après-midi».
«Je mentirais si je vous disais que je le connais depuis longtemps. J'ai commencé à le lire, il y a un peu plus d'une année seulement et depuis, il est rare que je rate un numéro. Un avantage : je travaille non loin d'un buraliste», a-t-il affirmé tout en se montrant curieux quant à la rapidité de la rédaction, la mise en page et la mise sous presse. «Je voudrais bien savoir comment vous faites pour être aussi rapides», s'est-il interrogé. Pour notre part, nous ne pouvions le laisser sur sa soif. Nous lui avons fourni les moindres détails, le menu de la journée qui débute vers 7h du matin jusqu'aux derniers moments de sa mise sur le web.
Non loin de là, à un buraliste sis au boulevard Mohammed-V, un sexagénaire tend dix dinars tout en prenant le soin d'enrouler le journal et de le mettre dans sa poche. Apostrophé, Ammi Arezki, contrôleur à la Sntf est affirmatif. «Je fais pratiquement le même geste quotidiennement. Je ne le lis pas en pleine rue mais j'attends d'être allongé dans mon salon pour voir ce qui y est écrit. Et franchement, outre les informations publiées en page 24, c'est la page des mots fléchés qui m'attire le plus.
Votre SAF, est un génie en langue française», a-t-il noté estimant, par ailleurs, que «l'une des qualités du quotidien, réside en son objectivité». Ammi Arezki n'a pas laissé cependant, passer cette occasion sans faire quelques remarques.
«Il est vrai que votre quotidien est riche particulièrement avec ces dossiers qui reflètent le vécu quotidien de l'Algérien, mais transmettez ce message à votre responsable et dites-lui qu'il est désormais inévitable de parler politique. Avec tout ce qui se passe dans notre pays, il est préférable d'en savoir un peu plus le jour même sans être contraint d'attendre la presse du lendemain.
Avec tout le vacarme qu'ont causé les récentes législatives, votre quotidien s'est juste contenté de quelques articles tout en gardant ses rubriques habituelles», a-t-il conclu saluant «la prise de distance du quotidien qui n'affiche aucune position en faveur d'une quelconque tendance».
Hind, étudiante à la Fac Centrale, a, pour sa part, affirmé que outre le dossier du jour, son intérêt se porte directement sur l'horoscope mais aussi sur la page bien-être. «Des astuces que je prends souvent au sérieux», a-t-elle dit. Elle ajoute : «Lire la presse est une chose que j'ai apprise dès mon jeune âge et ce, grâce à mon père, inspecteur vétérinaire de profession. Mon père est tout comme moi lecteur assidu d'InfoSoir. La politique, ce n'est pas trop son genre. Disons qu'il se retrouve en lisant un article dans lequel aucun nom d'un parti politique n'est cité», a-t-elle témoigné.
Farid Houali