Devant l'absence d'Ahmed Benaïssa, metteur en scène de l'?uvre « Hob El Mafkoud », qui se trouve actuellement en France pour les besoins du tournage d'un film, Ali Abdoun, en sa qualité de premier assistant de cette pièce, a accepté de répondre à nos questions.L'histoire met parfois en balance l'intérêt culturel et la rigueur identitaire. Comment avez-vous géré cet équilibre 'Tout d'abord, je tiens à préciser que cette pièce n'est pas un livre d'histoire mais celle d'une fiction qui traite de faits historiques. En somme, c'est une relecture de l'histoire, un questionnement sur le présent, un regard sur l'histoire, sur notre époque et un regard critique sur ceux qui ont écrit l'histoire. La preuve, notre histoire a été écrite par les autres.Selon l'histoire, les rois numides étaient attachés à la liberté de penser de leur peuple et l'indépendance de leur royaume, n'est-ce pas un peu idyllique 'Exactement, leur histoire est réellement idyllique. L'histoire, c'est des fantasmes. Pour notre part, on est en train de répéter ce qu'ont écrit, auparavant, les colons. L'idéal est que nous écrivions nous-mêmes notre histoire.Qu'avez-vous appris de cette nouvelle ?uvre 'Comme dirait l'adage populaire, on apprend jusqu'à la fin de notre existence. Pour ma part, c'était une expérience très riche surtout qu'on a approfondi notre connaissance, à relire l'histoire, à gérer le travail d'un groupe et, surtout, je tiens à être fidèle au travail du metteur en scène en le présentant tel qu'il l'a voulu, et ce, même s'il est absent.Aviez-vous besoin d'avoir de l'affinité avec les comédiens que vous dirigez 'A vrai dire, on a l'habitude de travailler avec une grande, petite et moyenne équipe. Je dois admettre que mon travail avec Ahmed Benaïssa a été formidable. Nous n'en sommespas d'ailleurs à notre première collaboration. Nous avons les mêmes visions artistiques et pédagogiques. Nous insistons surtout sur la formation des jeunes afin de transmettre le patrimoine théâtral.Que pensez-vous des productions théâtrales inscrites dans la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 » 'Sans ambages, j'estime que produire des pièces de théâtre dans le cadre d'une manifestation est une bonne initiative qui mérite d'être suivie. J'ai d'ailleurs proposé qu'il y ait un festival qui se charge du suivi de ces activités.Des projets en cours 'On compte représenter cette ?uvre à travers plusieurs wilayas comme Khenchela, Batna, Sétif, Jijel, Skikda ou Alger.
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Posté Le : 09/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S S
Source : www.horizons-dz.com