Un quartier modèle au c'ur de la vie urbaine

En plus de répondre à une demande pressante dans cette ville de près de 180 000 habitants, ce projet propose de créer les conditions d'une vie harmonieuse et de resserrer les liens entre les futurs acquéreurs des logements en phase de construction.Engagée dans un vaste programme d'habitat et consciente de la nécessité de revoir la conception des unités d'habitation à mettre à la disposition de la population, en libérant de nombreux espaces communs et en cherchant des solutions constructives nouvelles, la wilaya de Souk-Ahras a opté pour une étude résolument moderne du projet de construction de 1889 logements au niveau de la partie sud-est de la ville chef-lieu. Un projet entrant dans le cadre du programme complémentaire AADL qui, en plus de répondre à une demande pressante dans cette ville de près de 180 000 habitants, propose de créer les conditions d'une vie harmonieuse et de resserrer les liens entre les futurs acquéreurs des logements en phase de construction. Les concepteurs de la nouvelle cité que l'on peut assimiler à une ville dans la ville au vu du nombre considérable d'habitants qu'elle abritera bientôt (quelque 10 000 âmes, selon les estimations de la direction de wilaya de l'habitat), ont tenu compte du souci des autorités et des élus locaux de ne pas créer un nouveau ghetto.
Ils ont ainsi pensé à faire de la future cité des 1889-Logements un quartier modèle en ce qui concerne le respect de l'environnement ; sa planification étant basée sur les meilleures pratiques en développement durable, au c?ur même de la vie urbaine. Cette réalisation, qui portera la signature de l'équipe de Numidia Archi, un bureau d'études domicilié à Souk-Ahras, traduira parfaitement les attentes de la population pour ce nouveau quartier, qui deviendra un milieu de vie riche et varié pour les habitants, espère-t-on. "Quand nous nous sommes aperçus que ce qui se fait actuellement dans notre wilaya en matière d'habitat est caduc, avec ces ensembles uniformes, homogènes et monofonctionnels, s'agissant surtout des logements destinés aux citoyens aux faibles revenus, nous avons pris l'initiative de rectifier les erreurs du passé.
Ceci en évitant de reproduire ces cités sans âme et sans animation, dépourvues du minimum social et où les locataires ne semblent pas trouver leur compte du point de vue convenances résidentielles, ce que la vox populi assimile à des cités dortoirs", explique Houari Bouacha, avant de poursuivre : "L'exemple le plus parlant à ce sujet à Souk-Ahras étant la cité périphérique de Barral-Salah, qui abrite près de 10 000 habitants et qui manque pratiquement des structures sociales de base, nous avons pensé au niveau de notre bureau d'études à peaufiner nos propositions conceptuelles, en y apportant ce plus urbain qui réponde en même temps au souci de décentralisation par rapport à la ville-mère. Notre préoccupation majeure a été de savoir justement comment insuffler de l'animation et de la vie à ce type de sites pour permettre à ses occupants de trouver à la limite leur élément dans leurs besoins sociaux, culturels et autres". Ce jeune architecte présente ce site d'habitat comme une cité autonome avec, à titre d'exemple, l'utilisation des panneaux photovoltaïques pour les besoins énergétiques des locataires, que l'on installerait au besoin sur les toits des immeubles.
"Ce que nous cherchons en réalité en tant qu'architectes dépositaires d'une longue et riche expérience, est un modèle de cité où le locataire sera notamment dispensé du déplacement au centre-ville pour ses emplettes ou pour ses besoins administratifs, qu'il pourra alors satisfaire sur place et pourra, par ailleurs, profiter d'espaces de repos et de détente. Nous voulons en quelque sorte éviter désormais le modèle de la cité Ali-Mendjeli de Constantine, qui est notoirement connue pour l'aspect "ghetto", qui la caractérise aujourd'hui", ajoute-t-il. Et de signaler que le coût des logements proposés à la location-vente sera légèrement supérieur, mais le gain économique est garanti à moyen terme.
A. Allia