Un quartier infernal Cité 19 juin

Les habitants n'ont cessé de déplorer l'anarchie qui y règne, en plus de la sarabande des bus et leur vacarme qui leur rend la vie insupportable.
Lors de l'inauguration de la cité du 19 Juin, au début des années 1970, personne parmi ses habitants n'aurait pensé un seul instant que cette paisible cité des fonctionnaires, située au centre-ville d'El Eulma, allait connaître quelques années plus tard un tel changement. Lequel s'est fait malheureusement au détriment de la santé, de la sérénité et surtout de l'environnement de ses habitants. En quelques années seulement, tous les médecins de la ville se sont installés sur les lieux, les notaires, les comptables et les huissiers de justice ont suivi le pas. Dans la foulée, des marchands de fruits et légumes ont littéralement squatté une placette servant d'aire de jeux pour les enfants. Et pour couronner le tout, un parking pour les bus a vu le jour au c'ur même de la cité. En outre, les résidants ne sont pas au bout de leurs peines en raison des odeurs nauséabondes dégagées depuis plus de deux ans par des eaux usées provenant d'une cave.
Cette situation a suscité la colère des habitants qui ont saisi les autorités locales pour sortir au moins les bus et les marchands de fruits et légumes de la cité à l'effet de permettre à cette dernière de retrouver un peu de calme. Malheureusement rien n'a été fait; au contraire la situation, nous dit-on, s'est aggravée avec le stationnement des centaines de véhicules du quartier Dubaï, qui, faute de place se rabattent sur leur cité. Ce qui évidemment n'est pas fait pour arranger les choses. A cet égard, les responsables concernés doivent trouver une solution rapide à ce problème, car à défaut, ces habitants menacent d'investir les lieux pour empêcher toute entrée de bus, notamment la nuit. «Nous sommes obligés de nous réveiller à l'aube, même un jour de repos à cause du bruit des moteurs des bus», nous dira un résidant. Le bruit, abonde un autre habitant, est partout, il pénètre même à l'intérieur des maisons même si les fenêtres sont fermées. Cette situation préoccupe évidemment tout le monde plus particulièrement les habitants en question qui attendent avec impatience une intervention salutaire des autorités.