Algérie

un putsch au Camra'



Sept mois, barakat!...
Des changements devraient intervenir dans les prochains jours. Des contacts discrets ont été entrepris avec la tutelle qui «a fait part de sa disponibilité d'ouvrir un vrai dialogue avec de nouveaux représentants», assure un groupe de médecins résidents.
Après plus de sept mois, la grève des médecins résidents est au point mort. Aucune issue ne se dessine! Pourtant, il y a de cela deux mois on pensait qu'un compromis allait être trouvé. En vain! Le ministère de la Santé avait accusé les délégués du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) de freiner les discussions. «Les représentants des praticiens résidents en sciences médicales formulent à chaque réunion de nouvelles revendications irréalistes dont la finalité tend à maintenir la situation actuelle de statu quo», avait publiquement dénoncé le ministère de la Santé. Chose que nous confirme, un groupe de médecins résidents. «Cela fait plus de sept mois que l'on est en grève et aucune solution ne se profile à l'horizon», ont-ils pesté. «Certes, nos délégués ont été les premiers à croire en cette cause. Ils se sont démenés comme des malades. Mais ils ont fait des choix qui nous ont menés à cette situation de non-retour», ont-ils amèrement constaté en soutenant que l'arrêt des gardes a été la goutte qui a fait déborder le vase. «Cela a non seulement divisé le mouvement, mais l'a placé dans une situation de faiblesse alors que l'on était en position de force», ont-ils déploré. Il faut dire que le Camra a grillé sa dernière carte qui est celle de l'arrêt des gardes, sans que cela ne fasse «frémir» le ministre de la Santé, le professeur Hasbellaoui. Bien au contraire, cette décision que beaucoup ont qualifiée «d'irresponsable» a montré que les médecins résidents n'étaient pas aussi indispensables que ce qu'ils pensaient. «La preuve: plus d'un mois après aucun échange n'a été fait avec les responsables du ministère de la Santé. Nous sommes arrivés presque à les supplier de dialoguer alors qu'il n'y a pas si longtemps c'est nous qui refusions de le faire...», ont-ils indiqué «Ils ne savent plus quoi faire, le ministère refuse de discuter avec eux car ils sont conscients que cela ne mènera à rien», font-ils savoir. «D'où le refus de notre proposition de reprendre les gardes si le dialogue était ré-ouvert», assure ce groupe de médecin résidents qui s'est réuni secrètement dans la soirée de dimanche dernier. «Nous avons décidé de prendre les choses en main. La situation ne peut pas rester dans cet état. Nous avons entrepris des contacts avec le ministère de la Santé sans que les délégués ne le sachent», ont indiqué ces médecins qui, pour des raisons évidentes, ont choisi de garder l'anonymat. Acheminons-nous vers un putsch au Camra' Cela en a tout l'air en tout cas. «Nous sommes en train de réunir des signatures pour que les délégués changent. Nous sommes décidés à reprendre les choses en main afin de trouver le plus vite possible une vraie solution qui préservera l'intérêt des médecins et des malades», confie-t-il en assurant que des changements devraient intervenir dans les prochains jours. «Surtout que la tutelle a fait part de sa disponibilité d'ouvrir un vrai dialogue avec de nouveaux représentants», ont-ils avoué. «Ce n'est pas de gaieté de coeur que nous allons faire ce coup d'Etat'' mais c'est la seule solution afin de ne pas tout perdre à la fin», ont-ils soutenu. Car, ils reconnaissent que de graves divisions minent actuellement leurs rangs. «Certains ont refusé de faire les gardes, certains les ont reprises, d'autres ont carrément arrêté la grève. Il faut ajouter à cela, ceux qui sont contre la proposition de reprendre les gardes et contre la reprise des négociations. C'est un véritable capharnaüm qui risque de faire exploser le Camra», ont-ils rapporté. «7 mois de grève nationale ne peuvent pas partir en fumée à cause de l'arrogance de certains...», ont-ils conclu. Rien ne va plus donc au Camra où l'on risque d'assister prochainement à un mouvement de redressement pour sauver les meubles...


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