Un public en or

Pas étonnant que les Algériens soient si nombreux à la salle Harcha puisqu'ils répondent toujours présents dans pareille circonstance. Pas étonnant également qu'ils enflamment les lieux et leur donnent un air de fête qu'on ne trouve nulle part ailleurs.N'ont-ils pas soulevé l'admiration à Blida ou partout ailleurs quand l'Algérie s'y produit ' En un mot, un public en or que tous les pays du monde aimeraient avoir. Le 12e homme en football et le 8e en handball. Il l'a si bien démontré encore une fois à la salle Harcha en sortant un autre tour de son sac pour pousser les Verts, en mal d'inspiration contre le Congo malgré la victoire étriquée, acquise de haute lutte. Et c'est justement grâce à ce soutien que notre sept national est allé au bout de ses efforts en réponse à ce bruyant public, inconditionnel lorsqu'il s'agit des couleurs nationales. Son enthousiasme et sa ferveur ont, sans conteste, pesé de tout leur poids sur le rendement des Verts. Cette ambiance de fête nous renvoie inévitablement à celle qu'on voit régulièrement dans nos stades. Pourquoi ce même public se comporte autrement dans notre championnat de football ' Pas plus tard que ce week-end, il y a eu du grabuge à Médéa où le match OM-MCS a été arrêté pour agression contre un arbitre assistant. Peu importe les raisons de cette agression, mais juste pour faire le parallèle entre deux publics, l'un faisant la fête et l'autre ne faisant qu'à sa tête. D'un côté, la fête et de l'autre, la violence. D'un côté, la joie et de l'autre, la tristesse inhérente à d'inadmissibles comportements. Même les sociologues ne trouveront pas de réponse à ce paradoxe spécifique à notre pays. Mais on fait avec puisque personne ne se soucie de la chose. On laisse faire et on ferme l'?il quand bien même cette violence risque un jour de se transformer en drame si, et on ne cessera jamais de le répéter, des mesures dissuasives ne seront pas prises.