Algérie

Un projet qui s'éternise


Retour à la case départ' Des rejets toxiques et dangereux sont toujours déversés dans l'oued El Harrach. Sur les 533 unités de productions industrielles implantées sur les berges de cet oued, seules deux des 24 affiliées au secteur industriel ont entamé le processus d'installation des dispositifs de pré traitement. C'est ce qu'il ressort des déclarations faites, hier, par le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar. Il s'exprimait à l'occasion d'une journée d'étude et de sensibilisation au profits des établissements classées du bassin versant de l'oued El Harrach. L'objectif de cette journée est de les informer des impacts négatifs des rejets liquides industriels sur l'équilibre écologique de l'oued et la santé publique et des obligations de ces entreprises à mettre en place des systèmes de pré traitement dans le but de réduire la pollution au niveau du versant de l'oued El Harrach. À cet égard, le ministre de l'Industrie a indiqué que son secteur a accompagné tous les secteurs et a procédé à un inventaire précis des entreprises opérant dans le cours d'eau oued El Harrach. «Les pollueurs se verront sanctionnés en application des dispositions prévues dans les lois relatives à la protection de l'environnement et des eaux, et les sanctions peuvent aller jusqu'à leur fermeture», a averti le ministre. «Les exploitants des établissements industriels actifs dans toutes les wilayas en général et les wilayas d'Alger et Blida (étant donné que l'oued prend naissance dans l'Atlas blidéen, ndlr) doivent se conformer aux nouvelles dispositions prévues par le nouveau décret exécutif régissant l'activité industrielle.» Poursuivant, le ministre a sur un ton ferme révélé que «des mises en demeure seront adressées à l'ensemble des usines contrevenantes recensées». Le passage à l'acte intervient selon les explications du ministre après vingt sorties sur le terrain effectuées dans le cadre des travaux du comité de suivi des travaux d'aménagement de l'oued El Harrach, mis en place fin novembre dernier en application des instructions du président de la République, pour accélérer la cadence des travaux d'aménagement de l'oued. Le ministre de l'Industrie n'a pas manqué de souligner que «l'Etat a mis en place un mécanisme dédié à inciter les usines à s'équiper de stations de traitement des déchets toxiques et dangereux». «L'Etat supporte 80% des coûts des études techniques préalables des dispositifs de filtrage appropriés pour éliminer les pollutions industrielles, et il reste aux industriels à supporter les coûts des systèmes de pré traitement, conformément aux lois en vigueur», a-t-il rappelé. De son côté, la ministre de l'Environnement, et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, a rappelé que «quatre départements ministériels travaillent sur le dossier». Il s'agit des ministères de l'Environnement et des Energies renouvelables, de celui des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base, de celui du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, et enfin du ministère de l'Industrie. Pour ce qui est de la fermeture définitive des établissements contrevenants, la ministre a réfuté cette option arguant qu' «il y va de l'avenir des travailleurs des usines concernées et de leurs familles».
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