Un projet en souffrance depuis 2014

Trois projets hospitaliers, dont deux hôpitaux de 250 lits, sont gelés à Jijel et à Taher. Cela, sans évoquer le cas d'un hôpital psychiatrique, prévu à El-Milia, tombé totalement dans l'oubli.C'est par le biais d'une déclaration, dont nous détenons une copie, transmise au wali, que des élus de l'APC de Ziama Mansouriah interpellent ce dernier sur le grand retard enregistré dans l'achèvement du projet de réalisation d'un hôpital de 60 lits. Implantée sur le territoire de cette commune, et dont les travaux ont été lancés en 2014, cette infrastructure hospitalière demeure en souffrance. Les auteurs de cette déclaration mettent cependant en cause l'entreprise réalisatrice dans ce retard et énumèrent des initiatives qu'ils ont lancées pour tenter de débloquer cette situation. À ce titre, ils indiquent avoir procédé, entre autres opérations menées, à la mise à la disposition de la DSP des 24 locaux commerciaux réalisés dans la cadre du programme de l'ex-président, pour leur aménagement aux fins de leur utilisation comme bloc administratif. Dans le même sillage de ces initiatives, les concernés indiquent avoir autorisé le rejet des déblais dans le point le plus proche, à l'effet, précisent-ils, d'accélérer les travaux. Ils indiquent avoir traité le problème des réseaux d'assainissement que "l'entreprise elle-même n'a pas pu régler". Autant dire qu'en dépit des actions menées à l'initiative de l'instance communale, selon ce qui est rapporté dans cette déclaration, la situation reste la même.
Les auteurs de cette requête s'interrogent sur les raisons de ce blocage, pénalisant, il faut le souligner, toute une région, qui attend depuis six ans la réception de cette infrastructure hospitalière. Tout en dénonçant cette situation, les signataires de cette déclaration interpellent le wali, l'invitant à intervenir pour trouver une solution à ce problème. Le comble est que le wali lui-même a été témoin de cette situation qui n'évolue pas, lorsqu'il s'est déplacé à deux reprises à ce chantier depuis son installation à la tête de la wilaya de Jijel, au début de cette année. Rencontré, il y a quelques semaines, sur le site même de ce projet, un représentant de l'entreprise réalisatrice a également fait part de certaines contraintes dans la réalisation d'un mur de soutènement et dans le déplacement d'un poste électrique, ainsi que des travaux à l'extérieur.
En tout état de cause, et au-delà des arguments avancés par les uns et les autres pour justifier ce retard, le projet en question, qui est encore loin d'être achevé, a déjà englouti 180 milliards de centimes, selon ce qui a été rapporté dans la déclaration des élus de l'APC. Sur les lieux, de nombreux travaux attendent encore leur exécution pour pouvoir achever ce projet. Pour rappel, cet hôpital est le premier à être réalisé dans la wilaya de Jijel depuis plus de trente ans. Trois autres projets hospitaliers, dont deux hôpitaux de 250 lits, sont gelés à Jijel et à Taher. Le troisième, d'une capacité de 60 lits, prévu pour être implanté dans l'ex-village socialiste de Belghimouze, est également gelé. Cela, sans évoquer le cas d'un hôpital psychiatrique, prévu à El-Milia, tombé totalement dans l'oubli.
Amor Z.