Algérie

Un projet de production de 300 millions d''ufs par an s'installe


Il s'agit d'un mégaprojet, Novozaccar qui s'implante à cheval sur 2 communes voisines en l'occurrence, celles de Bir-Ould-Khelifa et Bordj-Emir-Khaled, au sud-est de Aïn Defla.Ce projet s'articule en deux pôles, le premier à savoir la poussinière implantée sur le territoire de Bordj-Emir-Khaled, comprenant 4 poulaillers d'une capacité de 125 000 poussins d'un jour, soit 500 000 sujets où ils doivent durant une période de 18 semaines jusqu'à ce que les poussins deviennent des poulettes pondeuses. Les 500 000 poulettes arrivées en période de ponte seront transférées dans 4 dès 8 poulaillers dans le pôle en cours de montage à Bir-Ould-Khelifa selon M. Hattout, directeur général de Novozaccar. Dès que la poussinière sera vidée de la première bande et après la période d'entretien, 500 000 autres poussins occuperont les 4 poulaillers qui, une fois devenus aussi poulettes, iront occuper les 4 autres poulaillers de production, et le cycle recommencera.
M. Hattou Tayeb a fait savoir aussi que ce complexe produira 15 000 tonnes de fiente par an, un engrais naturel riche en azote très recherché sur le marché national et international pour les besoins de l'agriculture «bio». Après la signature de la convention d'assurance signée conjointement avec le DG de la CNMA, M. Benhabilès Chérif, ce dernier prenant la parole dira «une fois la convention signée, la CNMA, en tant que Mutualité agricole, se considère comme partenaire à part entière dans tout projet agricole, l'assurance de tout investissement devient une nécessité absolue, le risque zéro n'existe pas, elle protège l'investisseur, ses biens et sa production contre tous les risques potentiels, preuve en est, c'est que la CNMA a indemnisé en 2018 pour un montant de 300 milliards de centimes» et il ajoute « l'assurance s'avère toujours dérisoire après un sinistre, en plus, elle permet à l'agriculteur de maintenir l'exploitation en activité».
Lors de la visite de la poussinière totalement achevée qui deviendra opérationnelle le 3 avril prochain, M. Hattou a expliqué : toutes les mesures techniques, toutes les normes de sécurité ont été respectées pour éliminer les risques de contamination des poussins ou de nuisance à l'environnement, c'est pourquoi ce pôle a été implanté à 3 km de tout groupe d'habitation.
M. El Hadj Djaâlali, président de la Chambre de l'agriculture, qui a fait partie de la délégation officielle, dira «après la réussite de la culture de la pomme de terre de consommation et de semences, la wilaya de Aïn Defla confirme son rôle de pilote dans le domaine de la production non seulement végétale mais aussi animale».
Par ailleurs, le président de la Chambre de l'agriculture a retenu la proposition de l'investisseur, celle de créer une filière indépendante de la filière avicole de production de viandes blanches car les spécificités sont différentes. Le même intervenant ajoutera «nous n'importons déja plus d'?ufs et dans très peu de temps, nous serons à même d'en exporter, le marché est très demandeur... Ce qui contribuera à réduire la facture de l'importation.
A ce sujet il est à noter que L'unité Novozaccar produira d'ici 2020, une fois qu'il aura atteint son rythme de production de croisière, quelque 1 million d'?ufs par jour, soit en moyenne 300 millions d'unités par an.
De plus, déclare M. Tayeb Hattout «nous avons inscrit dans notre projet l'installation de 2 nouvelles unités à savoir une ?'Casserie'' pour séparer le jaune du blanc de l'?uf pour les mettre sur le marché sous forme liquide et une unité de ?'séchage'' du contenu des ?ufs et les transformer en poude commercialisable aussi ».
A cette nouvelle capacité de production d'?ufs, il faut ajouter les 123 161 300 ?ufs (campagne 2017-2018) que produisent déjà 3 autres unités en l'occourrence, celles de Torchi (à El Attaf), Kaouas (à Djelida), F.Star à El Abadia en plus des petits producteurs traditionnels. Ainsi, la filière de production d'?ufs de la wilaya de Aïn Defla mettra sur le marché national annuellement en moyenne 500 millions d'?ufs.
On rappellera ici qu'en Algérie, la production d'?ufs de consommation a connu une tendance à la hausse en passant de 3,8 milliards en 2009 à 6,6 milliards d'unités produites en 2017 selon les statistiques officielles du ministère de l'Agriculture.
Karim O.
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