Algérie

Un projet de loi sur la Concurrence présenté, hier, au gouvernement par le ministre du Commerce


Les spéculateurs dans le collimateur Hachemi Djaâboub a présenté, hier, en Conseil de gouvernement, un projet de loi sur la Concurrence. Chapeauté par un Conseil national pour la concurrence, ce nouveau mécanisme de régulation de marché compte se dresser contre les spéculateurs à l’origine de la flambée des prix des produits de large consommation et lutter contre les pratiques de monopole. Intervenant à l’émission «Tahaoulat» de la radio nationale chaîne I, le ministre du Commerce a promis d’éradiquer les marchés informels ou 60% des légumes sont écoulés en dehors des marchés de gros. Quelque 500 marchés couverts et de proximité seront également créés à moyen terme en remplacement des marchés parallèles qui ont infesté le pays. Revenant sur la hausse des prix de la semoule, cédée 1.200 DA le sac de 25 kg, le premier responsable du département du Commerce a laissé dire qu’une réunion de coordination est prévue la semaine prochaine avec le département de l’Agriculture et l’OAIC pour voir s’il y a une possibilité de réviser les quantités octroyées aux semouleries dont l’approvisionnement ne dépasse pas les 13 jours sur un mois. En outre, une commission interministérielle, instituée dans le souci de réguler le marché, se réunit chaque semaine pour établir des statistiques fiables au Chef du gouvernement sur les fluctuations des prix dans le monde ainsi que les prévisions sur le plan local. Du coup, Hachemi Djaâboub se refuse d’être le partisan de ceux qui prônent le soutien aux prix et qui voulaient le retour des Galeries. Pour lui, cette envolée des prix est l’une des conséquences de la mondialisation à l’instar des prix du pétrole. «Si l’Etat n’est pas intervenu dans l’importation de la poudre de lait, le lait en sachet sera cédé non pas à 25 DA, mais à 60DA et le pain à 20 DA. Quant à la flambée des prix de la pomme de terre, le ministre estime qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle qui a poussé ses services à mettre en place deux leviers de régulation pour contenir la hausse, à savoir l’Office national des légumes et la Caisse de régulation des prix, avec en urgence une exonération des taxes douanières et de la TVA sur la pomme de terre importée, mais sans que les choses n’aboutissent. Les prix sont restés les mêmes, notamment après la découverte des milliers de tonnes de pomme de terre avariées au niveau du port d’Alger et dans d’autres régions du pays. L’Etat a déboursé 200 milliards de centimes pour soutenir cette denrée de base. Seulement, sur les 35.000 tonnes importées, des milliers de tonnes pourries ont été déjà saisies par les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes ainsi que par les services du département de l’Agriculture. Pour éviter dorénavant ce genre de scénario catastrophe, le département du Commerce, en étroite collaboration avec la chambre nationale de l’Agriculture imposera aux importateurs de ce produit un certificat phytosanitaire délivré par les instances gouvernementales du pays en question. Par ailleurs, Hachemi Djaâboub a annoncé la tenue d’une rencontre avec les exportateurs pour booster les exportations algériennes hors- hydrocarbures, et ce, en prévision de la mise en place de zones arabes et africaines de libre échange. Enfin, sur la question de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Djaâboub a laissé entendre que l’UE et les USA ont montré des signes positifs pour aboutir à un accord avant la fin du cycle de Doha, en prévision du 10ème round où l’Algérie présentera une nouvelle offre sur les droits douaniers et les services qui lui permettront, rassure-t-il, de négocier le virage avec sérénité.
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