Algérie

Un projet de loi sur la protection des personnes âgées à l’étude



Vers une allocation mensuelle de 12.000 DA Le département de l’Emploi et de la Solidarité a proposé dans le cadre d’un projet de loi concernant la protection des personnes âgées, actuellement à l’étude, de sensiblement augmenter l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS). Le projet porte sur un seuil de 6.000, allant jusqu’à 12.000 DA selon les cas alors que l’allocation en question n’est aujourd’hui que de 1.000 dinars, somme nettement insuffisante pour la prise en charge de la personne âgée. En effet, intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III, le SG au ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, a indiqué que «l’AFS perçue par 600.000 vieux sera valorisée». Des arbitrages seront soumis au secrétariat du gouvernement pour l’institutionnalisation de cette nouvelle allocation qui permettra aux personnes de plus de 60 ans, après une étude préalable de leur situation, d’être prises en charge à domicile du point de vue alimentaire, de nursing et de santé. Certes, aujourd’hui, l’abandon de la personne âgée en Algérie n’est pas encore un fléau puisque sur les 33,5 millions d’habitants que compte le pays, seulement 3,5 millions sont âgés de 60 ans et plus. Les 28 structures d’accueil se trouvant au niveau national ont enregistré, selon l’invité, 2.127 vieux abandonnés pour la plupart par leurs enfants ou leurs familles. Il soutiendra encore qu’environ 22% des personnes prises en charge dans ces centres sont des handicapés physiques, plus de 20% sont handicapés visuels et 27% des aliénés mentaux. Selon Bouchenak Khelladi, le département de la Solidarité a commencé par recenser les principales causes de l’abandon de ces vieux pour finaliser le texte de loi. Il s’agit essentiellement de difficultés sociales et familiales liées notamment au manque de moyens financiers pour pouvoir prendre en charge la personne âgée qui demande beaucoup plus de soins et de nursing. Il y a aussi les conflits entre les enfants et les belles-mères qui n’acceptent pas parfois ces personnes sous leurs toits. Il y a aussi des problèmes de promiscuité et médicaux qui ne permettent pas assez souvent la prise en charge de la personne âgée dans de bonnes conditions. Actuellement, l’Etat consacre une moyenne de 40 millions de dinars pour chacun des 28 établissements répartis sur le territoire national. Il compte ouvrir prochainement 11 autres centres, ce qui portera la capacité d’accueil à plus de 4.500 places. Parallèlement à ces mesures, le département de la Solidarité nationale a mis en place, a-t-il soutenu, d’autres mécanismes pour une bonne prise en charge de cette catégorie de population, extrêmement fragile. Il s’agit de l’exigence d’une gratuité totale des soins et des transports pour les personnes âgées dépendantes. A propos du manque flagrant de lieux de divertissement et de repos pour les vieux, M. Bouchenak a promis que le nouveau projet de loi en préparation prévoit un ensemble de prestations en faveur de ses personnes. Il s’agit, entre autres, de l’organisation de classes d’alphabétisation, de vacances, de départs collectifs à la Mecque, de Omra. Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale a également signé des protocoles d’accord avec le secteur du tourisme pour l’organisation de cures thermales au bénéfice des vieux. En attendant, a-t-il conclu, un autre texte de loi verra incessamment le jour pour mettre à la disposition des personnes âgées des centres d’aide par le travail, communément appelés les CAT, des ateliers protégés et des fermes pédagogiques.


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