Un projet d'envergure bloqué depuis trois ans

De quoi s'agit-il au fait ' Larbi Bouzid exploite depuis 1986 une carrière d'agrégats, Isfer, dans la commune de F'Kirina, au sud-est du chef-lieu de la wilaya d'Oum El Bouaghi.En voulant renouveler son titre minier, il découvre une substance sur le site. Tout de suite des études sont menées pour identifier le matériau en question. Il s'agit de carbonate de calcium.Le gérant de la mine entreprend des démarches pour faire avaliser l'exploitation et la micronisation du carbonate de calcium. Il soumet son projet à l'agence nationale du patrimoine minier (ANPM) qui ne lui accorde aucun crédit. Point découragé, il adresse au ministre de l'Energie et des Mines une requête dans laquelle il souligne l'importance du matériau découvert sur le site de la mine. Il nous explique : «J'exploite cette carrière depuis 1986, mais découvrant la présence du carbonate de calcium en 2010, je décide d'arrêter la production des agrégats. Un bureau d'étude a évalué le gisement du nouveau matériau à quelque 565 385,83 m3, soit 1 503 926,31 tonnes, un gisement suffisant pour assurer l'activité de la carrière pour au moins 18 années.»Larbi Bouzid, en dépit des déboires rencontrés, ne compte pas baisser les bras, car il croit dur comme fer que son projet est fiable, pour peu que les autorités en haut lieu lui accordent un certain intérêt. «Le projet que je compte réaliser sera d'une rentabilité économique certaine, car le carbonate de calcium entre dans la fabrication de plusieurs produits, il est utilisé aussi bien en pharmacie, en médecine qu'en industrie chimique, comme la fabrication des peintures, des fils électriques, du ciment, du plastique et de la porcelaine», affirme-t-il. Actuellement, poursuit-il, notre pays importe de grandes quantités de carbonate de calcium pour les besoins pharmaceutiques ou industriels.Et d'ajouter : «Avec l'exploitation de mon gisement, je pourrai épargner beaucoup de dépenses en devises au pays ; la banque a manifesté sa volonté de m'accorder les fonds nécessaires. Une entreprise allemande mondialement connue m'a assuré son partenariat, alors que des entreprises nationales ont affiché leur intérêt quant à l'achat du produit fini.»Le hic qui reste est celui de l'accord préalable de l'ANPM. Sans cette agence le projet risque de tomber à l'eau, ce que personne ne souhaite, attendu qu'il s'agit d'un investissement créateur d'emplois directs et indirects.