Algérie

Un projet culturel au bénéfice des enfants amazighs dans le monde



Le chanteur militant Madjid Soula pilote depuis 2018 un projet culturel à l'échelle planétaire. Son objectif : apprendre aux enfants à lire et à écrire en tamazight aussi bien en Algérie, en Afrique, en Europe, mais aussi en Amérique du Nord. L'association PCAM ? Projet culturel amazigh monde ? a été créée pour traduire dans les faits ces objectifs et permettre au public, la communauté amazighophone, de les découvrir lors des célébrations du nouvel an berbère. C'est le cas lors de Yennayer de 2019 et de 2020.L'édition de l'année prochaine, Yennayer 2021, risque d'être décalée aux mois de février ou mars, voire même jusqu'en avril en raison de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19. "Elle est prévue à Paris, à Béjaïa, Tizi Ouzou et probablement au Canada", a indiqué le chanteur engagé, Madjid Soula. Celle-ci sera dédiée, ajoute-t-il, "à la mémoire de la reine Dassine et Aksil".
Les membres des jurys élisent parmi les enfants participant au concours des reines et des rois, qui garderont la couronne durant une année. Pour l'édition précédente, soit le 25 janvier 2020, PNAM a élu la petite reine Tin-Hinan (Kouchah Sarah) et le petit roi Yugurten (Sadi Kourichène). Comment est né ce projet ' Son parrain, Madjid Soula, a eu cette idée entre 2014-2015 alors qu'il travaillait au musée du Louvre Arts décoratifs.
Celui-ci est un petit monde, qui reçoit quotidiennement un grand nombre de visiteurs venus des quatre coins de la planète. Il a été frappé par le fait que les visiteurs, qui viennent la plupart du temps en famille, parlent à leurs enfants dans leur langue, "mais je n'ai jamais entendu des Imazighen en général parler tamazight". Il a préconisé cette idée susceptible, selon lui, de promouvoir l'amazighité dans Tamazgha et auprès de tous les Imazighen du monde.
En tant que chanteur engagé politiquement, il a beaucoup travaillé sur ce sujet. "J'ai mis presque trois ans pour parvenir à cette solution durable, et qui pourrait renforcer la volonté de nos enfants dans l'apprentissage de tamazight, et d'offrir ainsi aux parents cette énergie d'inciter leurs enfants à étudier tamazight avant qu'il ne soit trop tard. C'est maintenant ou jamais", a-t-il mis en garde. L'idée du projet consiste, a expliqué Madjid Soula, à élire chaque année, parmi des enfants candidats âgés de 6 à 8 ans, une petite reine et un petit roi suite à un concours.
Ce titre honorifique aura une durée de validité d'un an pour les enfants élus, lequel trophée sera remis en compétition le 11 janvier de chaque année. Le but de cette initiative, a ajouté Madjid Soula, est de mettre en compétition les enfants de Tamazgha.
"Nous devons les encourager en leur offrant aussi des cadeaux, de la joie, de la volonté, de l'espoir, du courage, de la force", a-t-il poursuivi. Les pays concernés seront bien évidemment ceux de Tamazgha : les îles Canaries, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, la région de Siwa en Egypte, la Mauritanie, le Mali et le Niger. Sur neuf pays, on devra élire une fille et un garçon par pays, soit 18 enfants dans toute Tamazgha.
Par la suite, sur ces neuf reines (candidates) et neuf rois (candidats), un autre concours se tiendra afin d'élire la reine et le roi de Tamazgha pour une durée d'un an. Le collectif PCAM, a indiqué Madjid Soula, ouvre ses portes à toutes les écoles publiques qui souhaiteraient participer à ce concours regroupant des enfants âgés de 6 à 8 ans.

M. OUYOUGOUTE


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