Algérie

Un projet aquacole sur les berges du Rhumel



Si l'on en croit les promoteurs du projet, Constantine deviendra bientôt un centre de culture et de distribution de produits aquacoles destinés aux aquariums et alimentera tout l'Est algérien. Un projet, encouragé et financé par l'agence de micro-crédit Angem de Constantine, vient d'être initié par un entrepreneur constantinois, Benmoussa Mohamed, qui a mis en place des bassins d'élevage de différentes variétés de poissons sur les berges du Rhumel (sortie nord) au lieudit «Les Moulins Lavie», à quelques centaines de mètres de l'ancienne piscine olympique de Sidi-M'cid.

«Il y quelques années que je développe déjà cette culture dans des bassins artificiels que j'ai aménagés moi-même devant la maison familiale, ceci grâce à une source qui coule de l'un des rochers qui surplombent Sidi-M'cid», affirme ce promoteur, qui a le niveau de terminale et qui était employé dans une entreprise de wilaya qui a été dissoute. Il explique qu'il a développé la culture des différentes espèces de poissons d'aquarium comme le Koye, le Black et le Velivera, à partir des juvéniles qu'il ramène d'Alger. Cette expérience ayant connu du succès, il dit posséder aujourd'hui sa propre pépinière à partir de laquelle il produit quelque 3.000 poissons par an, qu'il vend dans les marchés hebdomadaires de la région. Benmoussa assure que c'est un projet qui peut aboutir pour peu qu'il y ait une aide de l'Etat. Il raconte qu'il avait d'abord proposé son projet aux responsables de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) de Constantine, mais qu'il a rencontré des difficultés pour pouvoir bénéficier de crédit auprès de cet organisme. Il précise qu'on lui a exigé, entre autres, un bail de location d'un local pour 6O millions.

«Apparemment, les responsables du CNAC n'avaient pas bien compris la chose car on n'élève pas du poisson douce dans un local. L'élevage de ce genre de poisson se fait dans un canal qui reçoit un courant d'eau continu à partir d'un puits artésien, d'une source ou d'un ruisseau. Je me suis dirigé alors vers l'ANGEM et ça a marché».

Devant bientôt bénéficier d'un crédit de l'Angem, ce promoteur espère que cette aide indispensable va lui permettre de lancer sérieusement son projet et de faire de la production à grande échelle pour alimenter le marché national. Il nourrit aussi l'ambition d'arriver à terme à stopper l'importation, à partir de l'étranger, des juvéniles qui se fait aujourd'hui à coup de millions en devises fortes».




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