Un programme de mise à niveau pour les entreprises de construction navale

La construction navale a connu un essor grâce aux différents programmes définis depuis des années. Seulement, des dysfonctionnements nés de l'incapacité des constructeurs à servir les grands objectifs définis ont fait leur apparition et entravé le développement du secteur. Dans un souci de réorganisation du secteur de la construction navale et de booster cette activité, un programme d'accompagnement ciblant les entreprises spécialisées dans ce créneau a été tracé par la direction des petites et moyennes entreprises de la wilaya d'Oran. Selon M. Hamou Benabdallah, directeur de l'industrie et de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement d'Oran, six entreprises bénéficieront de ce programme et seront encadrées par des laboratoires de recherche de l'université d'Oran. Le programme vise à rendre ces entreprises plus rentables et plus compétitives. Dans cette optique, une association professionnelle regroupant ces entreprises devra également voir le jour. Ces entreprises sont réparties sur les communes de Mers El-Kebir, Arzew et Oran. Ces dernières doivent se conformer à certaines normes et standards internationaux leur permettant d'assurer une production fiable et de respecter les délais de livraison. Pour ce faire, précise la même source, ils doivent se soumettre à une remise à niveau et recourir aux conseils de bureaux d'études spécialisés qui sont encore peu présents à Oran.

Certaines des zones industrielles d'Oran abritent des unités de construction navale, en majorité des legs familiaux transmis de père en fils dont l'empreinte du savoir-faire des aïeux se retrouve, à touches visibles, sur les embarcations qui défient depuis l'indépendance le ressac des vagues et la force des courants marins à la recherche de poissons et autres richesses halieutiques. Une filière qui souffre d'un certain nombre d'insuffisances dont l'indisponibilité d'apprentissage interactif entre les constructions navales, l'absence de bureaux d'études spécialisés, l'inadaptation des infrastructures portuaires aux besoins de la filière, le manque d'encadrement de la profession et l'inadéquation du contenu de la formation pédagogique, selon un diagnostic établi par les experts allemands du groupe GTZ.

Le programme de relance économique, estime la même source, a permis, entre 2001 et 2004, la concrétisation de 14 opérations parmi lesquelles la réalisation de sardiniers longs de 10 et 16 mètres, équipés de matériels modernes et l'acquisition de filets de pêche de différents types de mailles pour un montant global estimé à 110 millions de dinars dont 36,6 millions sous forme d'aides apportées par l'Etat. Vingt-cinq autres projets de construction de thoniers, sardiniers et de réalisation d'une ferme de pisciculture, en cours d'installation, sont inscrits, pour un budget de 2,08 milliards de dinars, dont 298 millions de dinars sous forme d'aides de l'Etat, au titre du même programme de soutien au secteur.