Algérie

Un programme de 14000 logements



Un programme de 14000 logements
Le nouveau wali de Mascara, qui a tenu à recevoir une partie de la presse écrite et parlée, et ce, pour la première fois depuis son installation il y a de cela une année, a manifesté clairement son souhait de travailler dans la transparence et avec efficacité.
Le premier magistrat de la wilaya de Mascara entend travailler dans la clarté et la concertation, et ce, malgré un calendrier très contraignant. Quant aux dossiers qui l'attendent, il les abordera avec sérénité «en tant que représentant d'un Etat à l'écoute, capable d'apporter des solutions avec les moyens alloués à la wilaya. Je n'ai pas la culture du conflit. Ce qui m'intéresse c'est que les projets avancent dans la clarté». Interrogé sur l'attitude de certains élus locaux au sujet leur défaillance, il confie avec pragmatisme : «Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Nous avons l'obligation de nous concerter pour faire quelque chose de cohérent». Il affiche avec simplicité quelques convictions du style : les deux bases essentielles lorsqu'on veut gouverner avec la clarté et la transparence, tout en citant des exemples sur le dysfonctionnement de certains services. Ce qui résume l'esprit de la nouvelle organisation des services de l'Etat recommandée au niveau de la wilaya, traduit trois volontés. D'abord, recentrer la puissance de l'Etat sur ces missions prioritaires, créer une administration plus efficace qui maîtrise ses coûts de fonctionnement et, enfin, sortir d'un carcan très alambiqué selon un modèle pyramidal pour privilégier une organisation plus structurée. Cela semble être le créneau du wali pour mettre un terme à une certaine oligarchie qui régnait dans une administration livrée aux quatre vents, dont plusieurs dysfonctionnements ont été entamés via des changements dans des structures administratives et autres services. L'exemple le plus frappant demeure celui du service des cartes grises où une poignée de fonctionnaires véreux faisaient la loi en dépouillant carrément les usagers qui viennent des quatre coins du pays et qui avaient la malchance de fouler ce service un peu spécial. La tchippa, c'est-à-dire la dîme, pour ce document est devenue une règle incontournable pour se procurer le sésame, qui est pourtant un droit. Dans ce contexte, ces supplices extraordinaires des demandeurs de documents commencent à disparaître après avoir terni l'image de l'administration au niveau de la wilaya. Simplement, dans certaines structures malheureusement, les mentalités ont la peau dure et rien ne semble décourager d'irascibles fonctionnaires à faire plus de mal aux administrés et autres usagers. Un secret de Polichinelle ! La nouvelle architecture administrative fait du wali le pilote des politiques nationales : il planifie l'organisation et les moyens affectés aux services dans la wilaya. Ces derniers ne sont plus que les échelons de la mise en application des décisions du pouvoir central. L'objectif de la conférence de presse du wali est une démarche philosophique pour faire passer son message à la population sur les politiques publiques pour l'intérêt général et les affaires dans le domaine de l'investissement et, par ricochet, d'exhorter la population à plus de sagesse et à faire preuve de patience. «Cette réforme, insiste le wali, est faite pour la population pour répondre à ses besoins, spécialement dans les perspectives de l'action du gouvernement sur l'épineuse question du logement, permettre à ceux qui sont exclus d'accéder à un logement décent à loyer accessible et faciliter l'accès au logement social par la mise en place de la gestion partagée de la demande, dont la wilaya de Mascara n'a pas connu un vaste programme de contingents de construction de logements sociaux et autres formules. Sur ce, je demande à la population d'être plus tolérante et d'agir dans le calme, la sérénité et loin des scènes de dramatisations préjudiciables», a souligné le wali. L'exposé s'est poursuivi par le développement des points suivants : la définition de quelques concepts généraux, les projets inscrits ou en voie de lancement, les six pôles des nouvelles villes, les projets durables y compris les processus écologiques dans lesquels ils prennent part au niveau de la wilaya. Dans ce contexte, il est important de souligner que la wilaya de Mascara, de 2003 à la fin de 2010, n'a pas eu une grande quote-part de logements, à l'exception d'une distribution insultante de 100 logements sociaux dans la périphérie de Sidi Abdelkader Bendjabar. Depuis cette date, il paraît que des propositions ont été formulées par les divers responsables en poste dans la wilaya pour remédier à cet épineux problème, mais aucune solution n'a vu le jour, et ce, vu la mise en quarantaine de la wilaya par certains responsables au niveau central. Aucune intervention ciblée par l'Etat n'avait avancé certaines mesures en faveur de cette région profonde de l'Algérie à vocation agricole, ce qui signifie aisance et développement durable dans certains esprits rétrogrades. Loin de faire le procès de ses prédécesseurs, le wali, M. Ould Salah, a longuement salué les initiatives louables des divers walis qui ont entrepris, certains dans des conditions difficiles, parfois sur la question de la situation financière ou les dotations d'équipements et d'investissement du budget de la wilaya, qui ne le permettait pas, pour entreprendre le gigantisme. Concernant les aides a la résorption de l'habitat précaire (RPH), la wilaya de Mascara a vu, de 2005 à ce jour, une hausse importante, sinon considérable de ce soutien de l'Etat qui a permis à plus de 19.080 personnes d'accéder à cette manne financière, et la liste reste ouverte à l'égard des populations vulnérables qui veulent se stabiliser sur leurs terres. En plus de 8.100 aides à l'habitat rural qui, depuis 2011, ont été effectives. Cet appui à l'accession concerne aussi les autochtones qui se sont retirés des divers douars isolés durant la décennie noire qui a ravagé notre pays. Pour le wali, le grand chantier sera les 14.000 unités de logements sociaux et pour la résorption de l'habitat précaire, qui est programmé dans le plan quinquennal 2010-2014, dont 4.500 répartis entre le chef-lieu avec une inscription de 2.000 logements, Mohammadia avec 1.500 et la daïra de Sig avec 1.000, qui seront prochainement réalisés par deux entreprise, une chinoise, MCC, et une algérienne, EDCO. Concernant les procédures d'accès au logement social, le wali a vu des documents falsifiés déposés, à l'exemple de deux cas débusqués dans la daïra de Tighennif, ce qui n'est pas la première cuvée. Des actions en justice seront entamées contre les transgresseurs à travers le territoire de la wilaya. Concernant la relation de travail avec ses subordonnés, dont on dit extrêmement tumultueuse, le wali dira à ce sujet un peu particulier : «L'objectif de rétablissement de l'Etat de droit a été interprété de manière démesurée et qui convenait à certains de rester dans une zone de non-droit. Une sorte de no man's land où chacun voulait faire ce qui lui plaisait. «Comprendre l'importance du respect mutuel et accepter toutes les différences, c'est aussi agir en commis de l'Etat et de façon éthique et responsable», a déclaré le wali à ce sujet. Enfin, si l'on analyse les divers messages distillés à la presse, on peut s'apercevoir que le wali veut faire sortir du marasme économique et social une wilaya qui n'a jamais pu décoller.


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