Un programme d'infrastructures ambitieux

Le programme quinquennal 2005-2009 a donné un nouvel élan aux grandes réalisations accomplies par le secteur pendant les années 90. Cela a permis d'élargir le réseau universitaire à plusieurs wilayas, de promouvoir des centres universitaires au rang d'université, de créer les écoles nationales supérieures et de hisser le niveau des 'uvres sociales en termes d'hébergement et de transport.
Si le programme en matière d'infrastructures est ambitieux, nos universités traînent toujours la patte sur le plan de la pédagogie et ne peuvent même pas se comparer aux facultés arabes ou africaines, selon un classement de l'année précédente. En effet, les différents programmes de développement et d'investissement ont permis au secteur de l'enseignement supérieur de venir à bout des difficultés et obstacles qui entravaient chaque rentrée universitaire du fait du manque de structures pédagogiques et ce, à travers l'élargissement du réseau universitaire et le renforcement des capacités d'accueil. Ce programme quinquennal, premier du genre, a été caractérisé par la mise en place d'une stratégie de développement des structures universitaires pour la réalisation de 21 nouveaux pôles et le renforcement des capacités d'accueil de nombre d'universités et de centres universitaires outre la réalisation de nouvelles structures et l'élargissement du réseau universitaire aux 48 wilayas. Dans la continuité du premier programme quinquennal (2005-2009), le second programme (2010-2014) vise l'amélioration des conditions de prise en charge des étudiants dont le nombre ne cesse de croître, en misant sur la qualité et la généralisation de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). Concernant le renforcement des capacités d'accueil, le second programme prévoit la réalisation de 322 000 sièges pédagogiques, 161 500 lits et 22 restaurants universitaires en sus de la réalisation d'un réseau sectoriel et d'un système informatique propre au secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (l'enseignement électronique). Ce programme comprend également la réalisation de 6 500 logements promotionnels au profit des enseignants-chercheurs et la poursuite de la mise en 'uvre de différentes opérations de soutien à travers la consolidation de la formation appliquée par la réalisation de laboratoires pédagogiques et l'acquisition d'équipements éducatifs. Il prévoit aussi le renforcement et l'élargissement du réseau de base du secteur afin de permettre l'accueil d'un plus grand nombre d'étudiants à travers la réalisation de nouveaux campus universitaires, la consolidation des capacités d'accueil au niveau des centres universitaires et l'élargissement du réseau des écoles supérieures préparatoires. Outre les efforts consentis pour la consolidation des structures pédagogiques et des 'uvres sociales, le secteur a adopté une série d'opérations qualitatives en termes d'orientation, de pédagogie et d'encadrement et pris les mesures nécessaires à l'accompagnement de ces opérations. Il s'agit de mieux prendre en charge le flux sans cesse croissant d'étudiants en vue de garantir à chaque étudiant un siège pédagogique et d'améliorer la qualité de la formation supérieure dans la perspective de hisser le niveau de rentabilité de l'université et de jeter les bases d'une bonne gouvernance des établissements universitaires. En dépit de ces programmes ambitieux en matière d'infrastructures, la pédagogie traîne toujours la patte. L'année dernière, le conseil supérieur de la recherche scientifique a rendu public le classement annuel des universités mondiales. L'université Mentouri de Constantine, censée être le meilleur établissement algérien, s'est classée à la 2 142 position. L'université de Tlemcen arrive en seconde position à la 2 576e place alors que l'université Houari- Boumediene de Bab Ezzouar (3 286e). Par rapport au monde arabe, notre pays arrive très loin derrière les universités saoudiennes, et à la 20e position au niveau du continent africain.