Un programme ambitieux pour la 3e édition

Le traditionnel Mois amazigh de Montréal renommé désormais "Festival amazigh de Montréal (FAM)" affiche un programme ambitieux pour sa troisième édition annuelle. Organisé par la Fédération des Amazighs de l'Afrique du Nord (FAAN), le festival qui s'étale du 1er au 29 avril comprend une panoplie d'activités allant du théâtre et les spectacles de marionnettes au chant en passant par le cinéma et autres conférences. L'ouverture du festival devait être assurée par l'icône de la chanson moderne kabyle, Ali Amrane, qui a toujours répondu présent aux sollicitations du mouvement associatif actif au Canada. Il devait donner un concert le 1er avril à 19h. Saïd Sadi reviendra à Montréal sur un thème qui lui est cher : "Emigration nord-africaine d'hier et d'aujourd'hui : analogies et spécificités". La conférence du Dr Sadi est prévue le 14 avril à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Le 7 avril, la politologue et consultante internationale d'origine marocaine Fatima Houda-Pepin, ex-première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, dissertera sur "Les Amazighs du Québec". Pour sa part, la psychologue Rachida Azdouz abordera, le 22 avril, "La problématique des femmes amazighes au carrefour des loyautés". Côté 7e art, le FAM organise une journée cinématographique en partenariat avec le Festival international de cinéma Vues d'Afrique dont la 34e édition se déroule du 13 au 22 avril. L'évènement aura lieu le 21 avril à la Cinémathèque québécoise. La troupe Debza sera également de la partie avec sa nouvelle pièce théâtrale Aghmis n Umeslub, inspirée de la nouvelle Le Journal d'un fou, de l'écrivain russe Nicolas Gogol. La trame raconte l'histoire d'un fonctionnaire amoureux de la fille de son patron avant de réaliser qu'il est monarque d'Espagne. Il sera interné de force dans un asile psychiatrique. Le monologue sera joué le 28 avril à 14h par Merzouk Hamiane, un des fondateurs de la troupe Debza. Le FAM n'a pas oublié les enfants. Deux après-midi des 8 et 29 avril leur seront consacrés. C'est que le mouvement associatif essaie de construire des repères identitaires et culturels pour cette génération d'enfants nés pour la plupart au Canada. L'exemple de l'école INAS mérite d'être souligné à cet effet : depuis 2009, elle dispense des cours de langue berbère aux enfants, mais aussi aux adultes. Outre un spectacle de marionnettes qui sera présenté par l'artiste Salim Hammad dans une ambiance burlesque et bon enfant, des activités récréatives "par les enfants et pour les enfants" sont également au menu du programme de la FAAN.De Montréal : Yahia Arkat