Accusation de pédophilie à Ghardaïa
Le malaise qu?a vécu l?école primaire des filles Nouh Aïcha en février 2004 n?a pas encore fini de susciter la réaction des parents de la fillette, B. B., qui aurait subi des attouchements de la part de son enseignant. Un procès attendu Le tribunal de Ghardaïa statuera aujourd?hui sur l?affaire de B. M., enseignant depuis 18 ans, à l?école primaire Nouh Aïcha de Beni Izguen, accusé d?avoir chatouillé une des élèves de sa classe. Il s?agit là d?une grave accusation. Les faits de cette affaire remontent à février 2004. Mis en cause suite à une plainte déposée par les parents de la victime, l?accusé a tout de même, faut-il le signaler, bénéficié d?une liberté provisoire depuis février 2004... Un avocat, Me Bahaz, se constitue et lance une pétition pour défendre son client. Les accusations ainsi rendues publiques ont alerté l?opinion sur cette supposée grave atteinte à la pudeur. La cour de Ghardaïa s?est saisi du dossier de l?accusé et le procès aura lieu aujourd?hui. Interrogé, M. Sekouti, directeur de l?école primaire Nouh Aïcha, appelé à témoigner le jour du jugement, a déclaré : « En dépit du comportement néfaste et habituel de cet enseignant au sein de mon établissement, et que j?avais d?ailleurs maintes fois dénoncé auprès des responsables de la direction de l?éducation, je ne voudrais en aucun cas être mêlé à cet antagonisme. » Quant à l?avocat de l?accusé, il déclare avoir préparé son dossier de défense après avoir retracé les circonstances de cette affaire. A ce propos, Me Bahaz poursuit : « Par-delà cette forfaiture criminelle présumée, je me pose la question sur la crédibilité de cette affaire dans son fondement, je demanderai l?acquittement. » Par ailleurs, le chef de service de la direction de l?éducation déclare avoir mis fin aux fonctions de cet enseignant au moment opportun, en poursuivant qu?il sera rétabli dans ses droits en cas d?acquittement. Quant aux parents de la petite fille (7 ans et demi), ils ne comptent pas arrêter de sitôt leur mouvement de dénonciation et de condamnation, ils expriment leur inquiétude quant à la tournure que semble prendre ce débrayage. Ils refusent ainsi de voir perdurer « cette situation préjudiciable à nos enfants, et ce, quelle que soit la légitimité des prétextes de l?accusé ayant conduit à cet état de fait ». Les parents de la fillette demandent par conséquent l?instauration d?un jugement droit et responsable en équilibre avec la faute commise et demandent à l?occasion aux autorités administratives concernées de prendre des mesures à même de mettre un terme à ce fléau qui n?a que trop duré, et qui s?est, semble-t-il, répété, plusieurs fois au sein de ce même établissement scolaire, au su de la direction et de certains parents qui n?ont pas osé le dénoncer !
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/11/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.elwatan.com