«Un premier tour 'moyen" dans l'ensemble» 18e championnat d'Afrique de football des moins de 20 ans

Le premier tour du 18e championnat d'Afrique de football des moins de 20 ans, clôturé samedi à Oran et Aïn Témouchent (ouest de l'Algérie), a été crédité d'un niveau «globalement moyen» par les spécialistes, unanimes à reconnaître que la logique a été respectée à propos des quatre sélections qualifiées pour le dernier carré de l'épreuve, à savoir l'Egypte et le Ghana du groupe A, et le Mali et le Nigeria du groupe B.
Venus en masse dans l'espoir de «découvrir» des perles africaines, les agents de joueurs et recruteurs de différents clubs européens restent encore sur leur faim, tellement les prestations fournies par les huit formations ayant animé l'édition algérienne n'ont pas encore atteint le niveau escompté, selon les propos recueillis par l'APS auprès de différents techniciens. «Il y avait du bon et du moins bon lors du premier tour.
On ne pouvait pas du reste s'attendre à des rencontres de hautes factures car toutes les équipes donnaient la priorité au résultat. Ce qui les intéressait le plus, c'était de se qualifier aux demi-finales, synonyme d'un billet pour le Mondial», a estimé l'ancien attaquant international, Cherif Oudjani, présent à cette édition dans le cadre de ses fonctions de recruteur de Lille, le club français de Ligue 1.
«Je m'attends personnellement à un niveau plus relevé en demi-finales, notamment en présence de la crème africaine dans ce tour avancé de la compétition. Les équipes concernées joueront désormais sans calculs, et cela va certainement nous permettre d'assister à des matchs de bon niveau», a ajouté l'auteur du but algérien lors de la finale de la Coupe d'Afrique-1990 à Alger, face au Nigeria, permettant à l'Algérie de décrocher son seul titre africain jusque-là chez les seniors.
L'Egypte, fidèle à ses traditions et qui a été la seule équipe à faire carton plein lors du premier tour en remportant ses trois matchs, s'attend à ce que la bataille soit plus rude en demi-finales. «Certes, on n'a pas assisté à un premier tour de haut niveau, mais je suis persuadé que le niveau va monter crescendo lors du dernier carré de l'épreuve. Personnellement, je suis impressionné par le Mali, qui reste pour moi la belle surprise du tournoi», a déclaré Hicham Abdelmonaïn, l'assistant de Rabïe Yacine, à la barre technique des «Petits Pharaons», rencontré au stade Ahmed-Zabana à Oran où il a assisté à la rencontre de son prochain adversaire en demi-finales, à savoir le Nigeria vainqueur de la RD Congo (3-1) samedi en clôture du premier tour. L'entraîneur de la RD Congo, Baudouim Lofonba, ancien buteur de la sélection de son pays au début des années 1980, a lui aussi qualifié de «moyen» le niveau du premier tour, non sans jeter un pavé dans la mare en accusant, lors de la conférence de presse tenue après le dernier match de son équipe dans cette étape, certaines sélections d'avoir aligné «des joueurs seniors», mais sans citer de noms.
Le coach du Nigeria, Obuh John Sam, dont l'équipe monte en puissance au fil des matchs, a estimé que certaines formations, considérées avant le tournoi comme de «petits poucets», à l'image du Gabon et de la RDC, ont été créditées de belles prestations, ajoutant qu'elles
ont même failli créer la surprise.