Un premier marché sera créé

En l'absence d'un véritable marché de l'art, des artistes se mobilisentla wilaya de Mostaganem sera en 2017 la capitale du théâtre à l'occasion du demi-siècle de la fondation du Festival national du théâtre amateur.Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué, dimanche dernier à Mostaganem, que son département ministériel oeuvre à la création d'un premier marché d'arts plastiques en Algérie. Dans une allocution, à l'occasion de l'inauguration d'une exposition de tableaux de l'artiste Mohamed Khedda en commémoration du 25ème anniversaire de sa mort, M.Mihoubi a souligné que le ministère oeuvre avec des spécialistes à la création du premier marché d'arts plastiques en Algérie comportant des oeuvres de 120 artistes plasticiens de différentes régions du pays, qui seront mises en vente avec l'organisation d'une campagne médiatique pour encourager ce marché.Le ministre a également signalé un projet de galeries d'art à Alger et que des contacts sont établis avec le wali pour la reconversion d'un espace en salle de vente de tableaux, tout en annonçant que l'Organisation arabe de la culture, de l'éducation et des sciences (Alesco) publiera prochainement un ouvrage abordant l'art plastique algérien et sa place dans le Monde arabe en particulier et dans le monde en général. Il a affirmé, par ailleurs, que la wilaya de Mostaganem est habilitée à être une des villes de l'art culturel distingué, rappelant qu'elle a réussi à s'imposer sur la scène culturelle avec ce qu'ont réalisé ses enfants dont le chantre Maâzouz Bouadjadj et Mohamed Khedda considéré comme référence des arts plastiques algériens ayant laissé son empreinte dans le mouvement culturel et intellectuel algérien, et dans la mémoire de ses élèves.Le ministre a ajouté que l'Algérie compte plusieurs noms d'artistes plasticiens dont Racim, Issiakhem, Boukhatem, Korichi et Baya, soulignant que la particularité de Khedda est qu'il est autodidacte et doué depuis son jeune âge lorsqu'il travaillait à l'imprimerie.Le passage de Khedda en France lui a permis de renforcer ses capacités à utiliser les couleurs en testant plusieurs écoles et en optant pour l'abstrait, a encore évoqué le ministre. Mohamed Khadda a réussi à développer son style dans la production de toiles qui ornent l'exposition inaugurée dimanche dernier, une des plus importantes organisées en Algérie donnant une idée réelle de l'expérience et du parcours de cet artiste ayant évolué également au théâtre, au cinéma et à de grandes manifestations économiques en étant un grand adepte de l'évolution de la société algérienne depuis la révolution jusqu'au début des années 1990, a ajouté M.Mihoubi.Le ministre a appelé à organiser des sorties au profit des étudiants, des élèves et des habitants des régions limitrophes pour voir l'art abstrait et assister à cette exposition de deux mois, ajoutant que cette manifestation sera déplacée à Alger et Oran pour faire découvrir aux Algériens le grand héritage artistique de Mohamed Khedda (1930-1991).Le ministre a aussi annoncé que la wilaya de Mostaganem sera en 2017 la capitale du théâtre à l'occasion du demi-siècle de la fondation du Festival national du théâtre amateur où tous les théâtres algériens et coopératives, et troupes étrangères prendront part à Mostaganem à des ateliers de formation, des conférences sur l'histoire du théâtre et des hommages à des dramaturges. M.Mihoubi a chargé Mme Nabila Mohammedi pour diriger le théâtre régional «Si Djillali Benabdelhalim» de Mostaganem et a désigné Mohamed Nouari commissaire du festival national du théâtre amateur.Le ministre de la Culture a, par ailleurs, présidé une cérémonie de remise de cartes de l'artiste professionnel à des chanteurs en genre chaâbi, artistes plasticiens, et ce à la veille de la célébration de la Journée nationale de l'artiste le 8 juin.Un tableau artistique réalisé par des artistes locaux intitulé «Abdelkader Ya Boualem» a été présenté à cette occasion.