Un premier foyer de grippe aviaire de type H5N1 a été décelé en Afrique, dans un élevage de poules pondeuses au nord du Nigeria, a annoncé, hier, à Paris, l'Organisation internationale de la santé animale (OIE).
« Les autorités nigérianes ont officiellement averti l'OIE d'une éruption de grippe aviaire » dans une batterie de poules pondeuses de l'Etat de Kaduna, dans le village de Jaji, au nord du pays, indique l'OIE dans un communiqué répercuté par l'AFP. « Il s'agit du premier foyer » du virus H5N1 sur le continent africain, a précisé à l'agence française la porte-parole de l'OIE, Maria Zampaglione. Un haut responsable nigérian du ministère de l'Agriculture a confirmé, hier, l'existence du foyer, déclarant : « C'est exact. » Et d'ajouter : « Le ministère a fait part de ce cas à l'OIE. Il y a eu une éruption dans une batterie de poules pondeuses de l'Etat de Kaduna et nous avons ouvert une enquête. Nous avons envoyé un échantillon vers un laboratoire de référence en Italie. » Les experts craignaient depuis des mois une éruption d'influenza aviaire en Afrique, continent mal équipé pour contenir une épizootie à grande échelle et où les conditions de vie sont propices à une transmission de la volaille à l'homme. Certains bassins d'Afrique abritent de nombreux oiseaux migrateurs pendant l'hiver dans l'hémisphère nord, ces mêmes oiseaux sauvages qui ont contribué ces derniers mois à répandre la souche asiatique du virus H5N1 en Europe et au Proche-Orient. Un laboratoire de référence de l'OIE et de la FAO (l'Agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) situé à Padoue (Italie) a identifié la souche virale comme étant « une souche du virus hautement pathogène H5N1 », ajoute l'OIE dans son communiqué. Les spécialistes cherchent maintenant à déterminer « le degré de similitude génétique avec les souches connues de H5N1 ». Le virus, bien que remarquablement stable, est en permanente mutation comme tous les virus de grippe. C'est ce qui fait craindre une mutation qui le rende transmissible d'homme à homme. Depuis que le virus est réapparu en 2003 en Asie, 160 cas humains ont été confirmés, dont 86 mortels. Dans tous les cas, la transmission s'est faite de l'animal à l'homme. Les autorités nigérianes ont immédiatement pris des mesures d'abattage de la volaille, de mise en quarantaine de la zone et de contrôle des transports d'animaux dans le pays, indique le communiqué. Les deux organisations internationales, l'OIE et la FAO, vont dépêcher sur place une équipe d'experts chargés « d'évaluer la situation et de fournir des conseils techniques aux autorités nationales ». Par ailleurs, en Roumanie, de nouveaux cas ont été détectés mardi au sein de la volaille dans le département de Dolj ont indiqué les autorités sanitaires du pays. « Il a été confirmé que les trois poules mortes dans le village de Cetate avaient été victimes du virus de la grippe aviaire, sans que l'origine de l'infection soit connue », a déclaré un responsable du Bureau vétérinaire de Dolj, Andrei Butaru, cité par les médias locaux. Les autorités locales ont désinfecté le village et imposé la mise en quarantaine.
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Posté Le : 09/02/2006
Posté par : sofiane
Ecrit par : Agences, Djamel Zerrouk
Source : www.elwatan.com