Algérie

Un premier bilan positif


Un premier bilan positif
Durant dix jours, le salon international du livre d'Alger a su drainer une foule impressionnante, curieuse d'une part de voir le nouvel emplacement du salon et d'autre part de découvrir les dernières nouveautés en matière de publication. Si toutes les conditions favorables ont été mises pour faire de ce salon une totale réussite, il n'en demeure pas moins qu'un manquement majeur a caractérisé la tenue du salon, en l'occurrence le problème d'humidité. Au cours d'une conférence de presse animée jeudi matin, le commissaire du festival, Smaïn Ameziane, a évoqué, dans un premier temps, les points négatifs du salon. Allusion faite au problème d'humidité qui a abîmé, durant les deux premiers jours, une partie des ouvrages exposés. Selon le conférencier, le prestataire du chapiteau n'a pas pris en compte le taux élevé d'humidité des lieux. Les appareils de chauffage installés n'ont pas suffi pour toute la superficie. Il a été demandé alors au prestataire en question d'acheter tous les livres endommagés. Face aux désagréments qui n'étaient pas importants, nous dit-on, les exposants ont refusé d'être indemnisés. S. Améziane indiquera que le chapiteau dressé était conçu pour recevoir une moyenne de 40 000 visiteurs alors qu'il a été enregistré un pic de 150 000 visiteurs par jour, compteur à l'appui.De par sa qualité de directeur des éditions Casbah et participant aux plus grands salons internationaux du livre à l'étranger, M. Améziane estime que le salon d'Alger est un record mondial. Aucun des trois salons internationaux, en l'occurrence Frankfurt, New York ou encore Boulogne, ont eu une telle affluence. Cela s'explique, selon lui, par le fait que l'Algérien est assoiffé de lecture et de culture. Revenant sur la problématique des couloirs construits selon des normes internationales, il dira qu'ils n'ont pas pu contenir tous les visiteurs. Cette année, les organisateurs ont été sélectifs. Ils ont misé sur la qualité et non pas sur la quantité, puisque seulement 354 ont pu participer au salon en question. Désormais, seuls les exposants qui répondront à la demande du public auront une place au sein du salon. « Le business est terminé. Ma mission est de mettre à la dispositions des étudiants des nouveautés », a affirmé M. Améziane.Au registre des conférences, il avouera que sur les 48 prévues, seulement deux défaillances ont été enregistrées. Notre interlocuteur estime que tous les objectifs du programme ont été respectés, mais il n'a pas caché sa déception face à certaines imperfections telles que le problèmes d'humidité et la non-gérance du public. Concernant le livre Poutakhine de Mehdi El Djazaïri, il a indiqué qu'il n'a pas été interdit mais qu'il y a des lois de la République qu'il faut respecter. Si la 14e édition du sILA s'est déroulée au niveau de la coupole du 5 juillet, Smaïn Améziane ne mâchera pas ses mots pour dire qu'Alger ne dispose pas de palais des expositions digne de ce nom. Celui de la Safex, qui a été construit dans les années 1970, ne répond plus aux besoins d'une capitale ; il ne dispose pas d'un pavillon de 20 000 m2. Le lieu est dépassé. « Je tiens à préciser que le directeur de la Safex est un ami. Améziane n'est pas contre des personnes, mais Améziane est mécontent des lieux. »A la question de savoir si des achats de droits ont été effectués, le conférencier rétorquera que ce n'est pas à lui de vendre, mais aux éditeurs d'inviter leurs collègues étrangers. Les seuls salons habilités jusque-là à acheter et vendre des droits sont ceux de Francfurt, de New York et de Bologne. « Comment voulez-vous que des achats de droits s'effectuent maintenant, alors que les maisons d'éditions sont généralement représentées par les libraires durant les salons ' » D'aucuns auront remarqué que peu d'éditeurs étrangers ont participé cette année au salon. A ce sujet, il a été annoncé que pour la la 15e édition, ils viendront en force car ils ont d'ores et déjà réservé des emplacements. A l'intention de certains journalistes et leurs écrits incendiaires sur l'organisation du salon, il lancera d'un ton coléreux : « Ma conscience est tranquille, c'est de l'encre perdue. Toutes les critiques fondées sont les bienvenues. Nous ne nous sommes pas dérobés de nos responsabilités. Nous sommes une équipe qui avons fait un travail exceptionnel. On ne juge pas un salon sans faire la comparaison avec d'autres salons. »
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