Algérie

Un précieux héritage


Un voyage dans le temps et l'espace est proposé au public à travers une exposition intitulée « L'Afrique et le patrimoine culturel oral et immatériel de l'humanité », qui se tient au pavillon S des Pins Maritimes de la Safex. Organisées dans le cadre de la tenue du deuxième Festival panafricain, les expositions ont été étrennées, mardi soir, par la ministre de la culture, Khalida Toumi. Sur une superficie de 2000 mètres carrés, le visiteur est, d'emblée, convié à un parcours initiatique, déambulatoire. Sitôt le seuil franchi, on est comme propulsé dans le concept d'une maison circulaire traditionnelle. On emprunte un chemin quelque peu serpenté pour découvrir les seize chefs-d''uvre africains du patrimoine immatériel de l'humamanité, classé sur la liste de l'Unesco. L'exposition se décline sous la forme de thèmes et non par pays. Ainsi, l'art africain se donne à voir sans ses frontières. La diversité des cultures africaines est représentée par une scénographie contemporaine adéquate, mettant en scène les acteurs de ce patrimoine immatériel, en l'occurrence la musique, les productions littéraires, les cérémonies et rituels, les gestes et gestuelles. A même le sol, sont posés des instruments de musique sur lesquels des virtuoses exécutent quelques partitions musicales ou encore des danseurs qui s'adonnent à des pas tantôt saccadés, tantôt endiablés.Les façades des huttes supportent certains objets anciens. Les nouvelles technologies multimédia sont utilisées dans le cadre de cette recontextualisation des chefs-d''uvre où des espaces de projection de quatre minutes reconstituent, à cet effet, les chefs- d''uvre de l'Afrique dans une filmographie sélectionnée. Preuve en est, le patrimoine culturel immatériel qui se manifeste dans les domaines des traditions et expressions orales, à l'image de « L'Ahellil du Gourara » (Algérie), « La Danse Mbende Jerusarema » du Zimbabwe, « La Mascarade Makishi » de Zambie, « La Fabrication des tissus d'écorce » de l'Ouganda, « Le Système de divination Ifa » du Nigéria, « Le Chopi Timbila » du Mozambique, « L'Espace culturel du Yaaral et du Degal » du Mali, « Le Vimbuza, danse de guérison » du Malawi, « Le Gule Wamkulu » du Malawi, Mozambique et Zambie, « Le Savoir-faire du travail du bois des Zafimaniry » de Madagascar et « L'Espace culturel du Sosso-Bala » de Guinée. Ces chefs- d''uvre africains de l'humanité, qui perpétuent les mythes, les croyances, l'histoire et les récits ancestraux, sont représentés, également, à travers « Le Kankurang, rite d'initiation mandingue » du Sénégal et de Gambie, « L'épopée Al-Sirah al-Hilaliyyah » d'Egypte, « Le Gbofe d'Afounkaha ou trompettes traversières des Tagbana » de Côte d'Ivoire, « Les Chants polyphoniques des Pygmées Aka » de la République Centrafricaine, et « Le Patrimoine oral Gèlèdé » du Bénin, du Nigéria et du Togo.La transition se fait d'une façon automatique vers l'espace des arts anciens qui renferme une collection aussi riche qu'importante d'anciennes pièces muséales. Trente- cinq vitrines semi-ovales renseignent un tant soit peu sur tous les aspects de l'art africain, dans toute sa diversité et ce, à travers le cycle de la vie, qui, de l'enfance à la mort, conditionne l'être humain à des tâches précises. Les objets exposés tels que les instruments à cordes, les différents clochers, les ustensiles de cuisine, les habits funéraires, la reconstitution de la tenue d'un chef guerrier du Cameroun, l'agriculture à travers ses sculptures' témoignent de la transmission d'un savoir sociologique, ethnologique, historique et émotionnel.Il est à noter que cette imposante exposition sera ouverte au public durant toute la durée du Festival Panafricain de 11 h à 23h.
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