Algérie

Un potentiel à préserver coûte que coûteCONFERENCE SUR LA VALORISATION DES PRODUITS DU TERROIR


Un potentiel à préserver coûte que coûteCONFERENCE SUR LA VALORISATION DES PRODUITS DU TERROIR
Qui n'a pas entendu parler de la datte Deglet Ennour de Tolga, la figue sèche de Béni Maouche, l'olive de table de Sig, le melon de Bordj Ménaïel, la tomate d'Adrar, l'huile d'olive de M'chedallah, les oranges de Boufarik ou les abricots de N'gaous, ces produits phares du terroir algérien que nous envient beaucoup de pays' La liste est encore très longue. Malheureusement, la plupart sont méconnus ou ont simplement disparu, à cause de nos habitudes alimentaires qui se sont diluées avec le temps. Mondialisation oblige, les gens préfèrent acheter des aliments importés, plutôt que de consommer des produits du terroir, qui sont beaucoup plus nutritifs et surtout de meilleure qualité. Hôte du forum d'El Moudjahid, hier, Mme Yasmina Taya, présidente d'honneur de l'Association des femmes algériennes, chefs d'entreprise, a animé une conférence autour de ce thème, soulignant que l'Algérie recèle un trésor d'une valeur inestimable, qui est malheureusement soit inexploité, soit méconnu. Avouant elle-même qu'elle n'en connait, à peine, qu'une dizaine, la conférencière a insisté sur l'importance que revêtent les produits du terroir et sur leur impact sur le développement local. «Les produits du terroir sont la vitrine d'un pays. Malheureusement, chez-nous, ils ne sont pas, suffisamment, mis en valeur», a-t-elle confié. Selon elle, «les Algériens ont changé, à la longue, leurs habitudes alimentaires, en ne consommant les produits issus du terroir qu'à l'occasion de certaines fêtes religieuses ou culturelles». S'interrogeant sur la mondialisation et sur ses effets sur l'économie algérienne, Mme Taya a déclaré que celle-ci constitue une réelle menace et que seul un retour aux sources, c'est-à-dire la vulgarisation et la valorisation des produits du terroir, permettra à l'Algérie d'y faire face. Pour ce faire, elle insiste beaucoup sur la publicité et sur les produits d'emballage utilisés, pour attirer l'attention du consommateur et l'influencer dans ses choix. L'Internet constitue une des voies, soulignant qu'en France, il existe plus de 5000 sites qui ont investi ce créneau pour vanter les qualités des produits du terroir. Citant, à titre d'exemple, la filière lait, l'oratrice a précisé qu'en plus du lait, celle-ci peut produire du fromage, de la laine et de la viande. Autrement dit, créer des richesses, à condition, précise- t-elle, de se conformer à la réglementation qui préconise un étiquetage des produits afin de les identifier. Les produits doivent bénéficier d'un label- indication géographique et appellation d'origine- surtout ceux destinés à l'exportation. Déplorant la disparition de nombreux produits du terroir sur le marché, la présidente d'honneur de l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise a évoqué le cas du melon de la région d'El Tarf. «Qu'est-il advenu de ce fruit qui faisait la fierté des habitants d'El Tarf'», s'est- elle interrogée. Chaque région a ses spécificités. Pourquoi ne pas faire un listing de tous les produits du terroir cultivés dans les 48 wilayas pour les faire connaitre surtout aux citoyens qui habitent les villes' A ceux qui essayent de minimiser leur importance ou leur font de la mauvaise publicité, Mme Taya n'est pas allée pas par quatre chemins, soulignant que «les produits du terroir sont stratégiques et qu'ils n'ont rien de folkloriques.» Evoquant les expositions organisées de temps à autre, elle exhorte les initiateurs à multiplier ce genre de manifestations de façon à susciter l'intérêt des citoyens et leur faire connaître la gamme des produits du terroir, issus de telle ou telle région, spécialement la Caisse nationale de mutualité agricole. Dans sa communication, l'invitée du forum a loué les qualités du miel cultivé dans certaines contrées, indiquant qu'il possède des vertus thérapeutiques et que les grands laboratoires pharmaceutiques et de beauté se le disputent. Le raisin musqua, les pommes, les pêches, surtout celles cultivées en haute montagne, les prunes, les figues dont il existe une variété appelée «Djaâfar», qui pousse uniquement en hiver, les cerises, pour ne citer que ceux là, sont autant de fruits du terroir dont l'Algérie tire une certaine fierté et qui peuvent la replacer dans le giron des pays exportateurs de fruits.
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