Algérie

Un policier tué par sa femme



Les agressions féminines contre les hommes sont nombreusesEn plus des violences physiques, les agressions et les dépassements moraux, dont les insultes et les vexations verbales, font, de plus en plus, rage.
Personne n'est à l'abri des incidences qui découlent des conflits conjugaux. Si les femmes crient haut et fort qu'elles sont victimes et qu'elles subissent, les époux le sont aussi. Pis encore, certains y laissent leur vie. C'est le cas d'un policier de la sûreté de la wilaya d'Oran qui a trouvé la mort en fin de semaine dernière. La victime a été assassinée par sa femme après que celle-ci lui eut asséné un coup de couteau suite à une dispute conjugale qui a vite fait de tourner au vinaigre. Il s'agit d'un-«conflit familial qui a été suivi d'une altercation verbale entre la victime et son épouse au domicile familial», relève-t-on du communiqué diffusé par la cellule de la communication et des relations extérieures près la sûreté de wilaya d'Oran. Le document précise que «cette altercation a vite dégénéré avec l'utilisation d'une arme blanche par l'épouse de la victime. Celle-ci lui a porté un coup de couteau en plein thorax», selon la même source. Evacué sur le champ aux services des urgences et après une intervention médicale, la victime a rendu l'âme». La mise en cause présumée a été arrêtée pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort», ajoute la même source précisant qu'«elle sera présentée au parquet, dès que le rapport d'enquête sera parachevé».
Un tel acte n'est qu'un petit échantillon d'une violence qui caractérise le tissu familial. A l'instar du reste du monde, l'Algérie s'apprête à célébrer la Journée mondiale de la femme à travers laquelle toutes les violences faites aux femmes seront étalées sur la place. Les organisations féminines feront d'une telle problématique un sujet à débattre sur mille facettes. Il s'agit de leur droit légitime d'autant plus qu'elles sont insuffisamment représentées pour poursuivre leur chemin revendicateur. Et qu'en est-il de l'homme qui fait l'objet de la violence exercée à son encontre par la femme' Personne n'en parle. Les tabous sociaux «empêchent» de souffler ne serait-ce qu'un petit mot sur un tel sujet alors que le phénomène existe bel, et bien.
L'Expression a déjà soulevé un tel problème en évoquant, dans tous les détails, la violence exercée par la femme contre l'homme. En effet, les hommes sont de plus en plus, victimes des agressions commises par les femmes. «Effectivement, des hommes mariés et plusieurs autres célibataires se sont rapprochés de nos services aux fins de se faire délivrer des certificats médicaux d'incapacité leur permettant de poursuivre en justice des femmes les ayant agressés», a affirmé un médecin exerçant dans les urgences médicales et chirurgicales du CHU d'Oran. Ainsi, la gent masculine n'est pas indemne de certains comportements, allant jusqu'aux violences physiques, exercées par l'épouse, la copine ou la voisine. Plusieurs cas ont été avancés par les médecins comme cette femme qui, pour avoir tabassé son époux à l'aide d'un marteau, lui a causé une incapacité de travail de 36 jours. Agée d'une trentaine d'années, cette dernière réside à Oran. Elle a été condamnée tout récemment à six mois de prison ferme et une amende de 20.000 dinars.
Le verdict est loin de satisfaire l'accusée. Cette dernière a fait appel estimant que son époux lui a causé trop de mal en prenant une deuxième épouse. Dans un passé récent, deux autres femmes, proches l'une de l'autre, ont sauvagement tué un homme au boulevard Maâta, près du quartier populaire de Derb et cela, en lui assénant plusieurs coups de couteau. Les agressions féminines contre les hommes sont nombreuses et les mobiles tout aussi nombreux. En plus des violences physiques, les agressions et les dépassements moraux, dont les insultes et les vexations verbales, font, de plus en plus, rage. «On entend chaque jour les cris hystériques de notre voisine qui insulte, pendant de longues heures, son mari le traitant de tous les noms d'oiseaux», a affirmé Abdelkader habitant du centre-ville d'Oran. A qui se plaindre' Très souvent, l'homme ne trouve rien de mieux à faire que de taire son calvaire. «Le sujet est tellement tabou que les hommes agressés par des femmes, optent pour le silence de peur d'être méprisés par leur entourage trop moqueur», a affirmé un psychologue attestant que «le recours à la dénonciation constitue l'un des premiers interdits composant la société algérienne». En tout cas, les menaces, coups et blessures volontaires à l'aide d'armes blanches et même contre les époux et épouses ont tous dépassé le sens de l'entendement. Les bilans sont plus que révélateurs.
Dans un passé pas très lointain, l'on a enregistré près de 250 cas. Les menaces verbales et même écrites accompagnées de l'utilisation des armes blanches prennent de l'ampleur. La même instance a recensé 110 cas. Des familles entières sont menacées d'éclatement. «Des centaines de divorces sont enregistrées annuellement», indique-t-on auprès des services municipaux, tout en refusant de donner, avec exactitude, le nombre de cas recensés. «Mon mari, qui est ouvert d'esprit et progressiste, cède à toutes mes initiatives», a affirmé Karima, employée dans une administration publique ajoutant que «seule la communication peut constituer la clé de la réussite du foyer conjugal». «Pourvu que ça débouche vers le bon sens, à savoir l'entente des couples et la pérennité des foyers», a expliqué un sociologue expliquant que «l'homme méditerranéen, connu pour son caractère quelque peu spécifique, caractérisé par son sens de la supériorité, n'est plus celui d'antan. La société algérienne se retrouve, de ce fait, tributaire des modèles de vie importés d'ailleurs.» Les spécialistes sont unanimes à dire que les dernières mutations mondiales ont contribué à l'éclatement des unités sociales.


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