Un pôle d'excellence à vocation internationale

L'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC-GN) de Bouchaoui est en passe de devenir un pôle d'excellence régional et international. Hier, le directeur général de cet institut, Sid-Ahmed Bouremana, a révélé qu'"une évaluation, une sorte d'audit externe, aura lieu en février 2017 et devra toucher six départements pour l'acquisition de 12 nouvelles techniques d'expertise. Cette évaluation sera opérée par les deux partenaires algérien et américain, à savoir Algerac et Anab". L'objectif étant de devenir un pôle d'excellence à l'international, l'INCC-GN figure parmi les stratégies du commandement de la Gendarmerie nationale en matière des nouvelles visions, prenant en charge l'aspect des droits de l'Homme, la déontologie, la maîtrise des nouvelles technologies et l'acquisition, en continu, des standards internationaux. À court terme, l'INCC, membre de l'Institut européen des scènes criminalistiques avec deux groupes spécialisés dans la drogue et la cybercriminalité, compte introduire 8 nouveaux groupes dans d'autres disciplines, sachant que l'INCC développe, actuellement, 138 prestations de service avec ses partenaires. À l'heure actuelle, cet institut s'attelle à finaliser ses démarches et expertises pour être accrédité par les Américains dans le domaine de l'anthropologie. Ainsi, en 2018, l'INCC aura le deuxième laboratoire en anthropologie dans le monde, ce qui lui permettra de concrétiser ses objectifs. "Certes, on prend en charge tous les volets, mais il est urgent de mettre le cap sur la cybercriminalité et les TIC. Sur les 66 cellules en projet, 25 sont opérationnelles, avec cet apport des techniciens en scènes de crime", explique M. Bouremana. Au volet de l'accidentologie, notre interlocuteur a indiqué que les tests opérés par les unités de la gendarmerie sur les suspects touchent à la fois la présence d'alcool et la consommation de psychotropes et de drogues. Quant aux tests salivaires, ils seront bientôt introduits pour réduire les coûts des analyses dans les labos. Au plan des données, l'INCC a traité en moins de 11 mois, 10 976 dossiers, 26 784 scellés, 46 373 pièces à conviction, 344 dossiers informatiques et 150 207 analyses. Aussi, pas moins de 1 901 expertises judiciaires ont permis d'identifier 149 suspects et d'exclure 231 victimes, en sus de 21 cas identifiés grâce au système Afis-II. "Pour notre stratégie 2017-2027, nous comptons investir dans de nouvelles techniques, la recherche et le développement, l'installation des annexes à travers toutes les wilayas et la mise à jour de nos données", affirmera encore la même source.FARID BELGACEM