Algérie

Un plan spécial pour développer la filière cameline



La filière cameline bénéficie d'une attention particulière du gouvernement avec la mise en place une stratégie visant la préservation du patrimoine national qui représente un aspect du développement économique et social des régions du Sud. Il s'agit de restructurer la filière par la mise en place d'un conseil national qui regroupe les conseils des wilayas et qui constituera le partenaire direct du gouvernement, en vue de tracer une feuille de route comportant toutes les mesures qui concernent la prise en charge de cette richesse tant sur le plan de l'alimentation, la santé ainsi que l'abreuvement.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est au cours d'une rencontre nationale tenue hier lundi à l'Institut national de la recherche agronomique d'Alger regroupant experts, directeurs du secteur de l'agriculture, représentants des éleveurs, instituts de recherche et associations, en présence du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, que tous les problèmes concernant le développent du patrimoine camelin ont été débattus. Il s'agissait, pour le ministre, avant tout, d'écouter les préoccupations des éleveurs et des professionnels, afin de faire le point sur la situation qui prévaut dans le Sud, dans le domaine de l'élevage camelin. L'Algérie dispose de 417 332 têtes, dont 250 404 chamelles répartis sur 16 wilayas du Sud. A cette occasion, les problèmes les plus urgents ont été exposés au ministre.
Ce sont des appels à l'amélioration des conditions de l'élevage qui ont été lancés, d'abord par le renforcement des quotas alimentaires par l'Etat et l'allègement des charges qui pèsent sur les éleveurs, la protection de la santé animale par l'affectation de vétérinaires spécialisés dans l'espèce cameline, et, enfin, le règlement du problème de l'abreuvement dans les régions affectées par la sécheresse, en lançant des programmes de forage.
Le représentant de la wilaya d'Adrar, qui a fait appel à l'appui financier de l'Etat par le biais des dispositifs de la Cnac, l'Angem et l'Ansej, pour financer les nouveaux éleveurs, considère que sa région constitue le fief de l'espèce en matière de richesse du cheptel camelin. Quant à celui de Biskra, il estime que la filière constitue la richesse du Sud, cette dernière doit bénéficier d'une meilleure prise en charge vétérinaire afin d'éviter les pertes, et ce, par la création de structures sanitaires adéquates. « Le patrimoine est exposé à des pertes considérables chaque année», a-t-il prévenu. Le représentant des éleveurs camelins de Laghouat a insisté, lui, sur les structures de collecte de lait, ainsi que sur la préservation du cheptel au niveau des frontières.
Dans ce domaine, le ministre a parlé de l'usage de puces électroniques, comme moyen de préserver le cheptel des régions frontalières.
Mais en réponse à une question du vétérinaire de Laghouat qui a soulevé le grave problème des maladies méconnues par les éleveurs et de leur traitement, le premier responsable du secteur a promis la création d'un centre de recherche par le biais d'une action de partenariat avec le ministère de la Recherche scientifique, afin que la filière cameline bénéficie d'une attention particulière.
Le ministre a parlé, par ailleurs, de la lutte contre l'abattage anarchique, mais aussi des échanges internationaux, en vue de l'amélioration de l'élevage camelin en Algérie.
A. B.


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