Le président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou a plaidé, avant-hier, mardi, devant le Premier ministre, Abdelmalek sellal, en visite de travail et d'inspection dans la wilaya, l'inscription d'un «plan Sellal» au profit de la wilaya à même de permettre aux responsables locaux : élus, administration et société civile de colmater un retard de deux décennies et ramener ainsi la confiance gouvernants/ gouvernés, trop longtemps mis à mal par les événements qui ont secoué la région.«Tizi Ouzou, cette région d'Algérie où le génie se crée, où les génies se côtoient où l'ingénue n'est pas de mise, parait ainsi, sans caricature, l'enfant mal aimé d'une famille nombreuse, parce que rebelle, opportun... trublion... estampillé de préjugés souvent exagérés et souvent faux», dit-il. Dans son allocution prononcée lors de la rencontre du Premier ministre avec les représentants de la société civile, M. Haroun, a relevé que «la wilaya de Tizi Ouzou, considérée par le pouvoir central comme wilaya pilote en 1970, accuse, aujourd'hui, un retard avéré en matière de développement tous axes confondus». Tizi Ouzou, a-t-il poursuivi, a besoin d'argent, beaucoup d'argent pour acquérir le foncier qui servira d'assiettes porteuses de projets inscrits et ceux à inscrire, comme ceux qui porteront plus de 10 000 logements, dont la wilaya a acquis les autorisations de programme. «Quand on sait que la wilaya de Sétif, à titre d'exemple, a reçu la grâce de son excellence, 13 fois, déduisez avec moi, Monsieur le Premier ministre, qu'en plus de cette dose de considération que l'on éprouve à chaque visite, les cagnottes et autres budgets alloués sont autant un grand plus pour la wilaya concernée qu'un grand manque, souvent irrécupérable pour la wilaya, ignorée», fait observer le P/APW comme pour souligner toute l'importance de ces visites. En fait, a-t-il poursuivi, nous accusons un retard de développement qui chemine en parallèle avec l'absence des deux plus importants responsables officiels de l'Etat que sont le président de la République et le Premier ministre. «De la sagesse ancestrale d'un poète Si Mohand Oumhand, ou de Lounis Aït Menguellet, à la bravoure émérite d'un Amirouche, ou de Krim Belkacem, à la stratégie géniale d'un Abane Ramdane... de l'intelligence, référence d'un Mammeri, Feraoun ou d'un Djaout ou celle, mature d'une jeunesse instruite tous pétris dans l'humus de nos écoles, de notre université, la Kabylie vit désormais au diapason de la modernité après avoir pansé ses blessures», dit-il encore. Les citoyens demandent des projets d'utilité basique mais aussi d'ambition et de prestige. La wilaya, selon M. Haroun, recèle le génie potentiel, le savoir-faire et l'art de vivre autant que le savoir-savant. Un potentiel certain qui ne demande qu'à être taquiné, comme se taquine la muse, créatrice d'inspiration.
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Posté Le : 17/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Mokhtari
Source : www.lnr-dz.com