Algérie

Un plan européen pour le tarissement des sources de financement



Un plan européen pour le tarissement des sources de financement
La Commission européenne, réunie à Strasbourg, lancé, hier, un « plan d'action pour renforcer la lutte contre le financement du terrorisme ». Il sera dece fait présenté aux 28 de l'Union européenne par le vice-président de la Commission, le Letton Valdis Dombrovskis. Dans le premier volet, il sera question de travailler au tarissement des sources de financement. « C'est une opération très compliquée car il faut agir en dehors de l'Union européenne sur des sujets comme le commerce illicite de pétrole, le vol des banques, les enlèvements et les prises d'otages, le trafic d'oeuvres d'art », a déclaré le vice-président de la Commission européenne, le Néerlandais Frans Timmermans, dans un entretien au quotidien Les Echos. « De nouvelles mesures sur le commerce illicite des biens culturels seront également prises », a-t-il indiqué. L'autre volet non moins important porte sur les transactions pour empêcher le flux financier en direction des réseaux terroristes. La Commissaire européenne veut ainsi s'attaquer au recours aux cartes prépayé, les monnaies virtuelles telles que le Bitcom, qui se veulent une alternative aux cartes de paiement classiques, notamment pour ceux qui n'ont pas de compte en banque.C'est que, à la différence des cartes classiques, elles ne sont pas nominatives et concourent à assurer des transactions transnationales en dehors de tout contrôle. La Commission européenne se propose donc de réduire les seuils d'anonymat. Le « plan d'action » de l'UE survient dans un contexte plus global de lutte contre l'organisation terroriste Daech. Ainsi, le 17 décembre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté à l'unanimité une résolution qui demande aux pays « d'agir de manière énergique et décisive pour couper les fonds et autres ressources économiques » de Daech, et prévoit également de sanctionner « de manière plus active » les soutiens financiers du groupe terroriste. La résolution onusienne constitue « un support juridique » idoine pour la communauté internationale qui doit ensuite vérifier le respect rigoureux par les Etats des mesures édictées.« Il nous faut avoir une réponse très précise juridiquement et nous assurer que nous trouvons un juste équilibre avec la garantie des droits fondamentaux au sein de l'UE », a estimé Timmermans. Il revient au Groupe d'action financière (Gafi) de mener à bon escient la mission de surveillance et l'évaluation des progrès réalisés dans la lutte contre le financement du terrorisme et la préparation d'un rapport au G20 début 2016.




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