Algérie

Un plan et une ventilation espérés sous les prochains chapiteaux 16ème salon international du livre d'Alger (SILA)



Au salon international du livre d'Alger (SILA) qui s'est clôturé samedi après plus d'une semaine d'une vive activité éditoriale, il ya des stands qui se remarquent plus que d'autres. Ils se remarquent par la grandeur de l'espace, le positionnement, la spécialité de la maison et même parfois le décor qui peut favoriser les tentations ou alors rebute. Et plus " la maison " est grande et chargée de tout, plus elle est visitée. C'est le cas des mastodontes locaux comme Casbah ou Chihab et internationaux, comme Gallimard ou Hachette, représenté chez nous par Chihab édition. Les espaces, on le sait sont loué au mètre carré, c'est l'emplacement qui fait problème : Un éditeur ou autre à un bon emplacement, c'est-à-dire très visible et très éclairé, selon qu'il est proche ou pas des responsables du commissariat du salon du livre, que préside depuis déjà trois ans, Smaine Ameziane, patron des éditions Casbah. Et plus on paye, plus on a de l'espace sous les chapiteaux. Beaucoup de participants se plaignent du fait que leur stand ne soit pas assez saillant, assez proches des yeux, assez lumineux. Les enjeux d'argent sont colossaux car pas moins de 1,2 millions de visiteurs (chiffre de l'an dernier) viennent de partout pour s'approvisionner, et le salon est tellement grand et chargé qu'on peut se perdre d'autant qu'il n'existe aucun plan qui oriente pour aller directement vers telle ou telle maison. Si vous cherchez quelque chose, il va vous falloir y passer la journée ou même repasser plusieurs jours de suite sous ces chapiteaux qui crament sous la chaleur. Casbah par exemple a trouvé la parade : pour se faire mieux voir, il ya qu'à lever les yeux ou même pas pour voir tournoyer en rouge et blanc, un gros logo qui domine le chapiteau. Les habitués du salon comme Narimane, prof à la faculté des Lettres d' Alger, sait d'avance ou se rendre. "J'achète généralement des classiques et des études autour de certains auteurs. 'à, je sais ou les trouver. Je vais directement chez Gallimard." dit-elle avec le sourire. Un parent d'élèves courait les stands, une liste de livre sur une feuille d'écolier, pour chercher des ouvrages exigés par le lycée international de Ben Aknoun. Sur sa feuille d'écolier qu'elle brandissait aux représentants des différents stands, il y avait les noms des livres, quelques ratures qui montraient les titres trouvés. "Je dois absolument acheter ces titres. C'est exigé par le lycée" dit-elle en sueur. Un étudiant en économie a bien peinée pour dénicher un Ricardo ou un Adam Smith parmi cette ruche de papier et d'encre. " Jusqu'à maintenant j'ai fait une dizaine de stands, je n'ai pas encore trouvé " précisait-il en fouinant partout. Quand c'est le rush, c'était le cas pendant les deux week end de ce salon, le monde qui arpente les travées du salon, ne facilite guerre la chose. La chaleur incommodante a même découragé plus d'un. " Je ne supporte pas la chaleur, çà m'étouffe et çà me donne même des vertiges " lançait un septuagénaire qui avançait vers la sortie, dix minute après avoir fait le tour de quelques maisons. Mais encore, ce qu'on voit à ce salon qui en était à sa 16ème édition, ce sont les livres mystiques et religieux, particulièrement vendus. Des barbus affluaient de partout afin de remplir des cartons entiers de ces ouvrages dont il est très difficile d'en déterminer le contenu, tellement foisonnants. " Ce sont des revendeurs, des libraires, des commerçants, '' " expliquait un acteur connu de l'activité éditorial. " çà gagne un argent fou avec çà. En plus pendant les derniers jours et à chaque fois il ya des remises. Certains pays comme l'Arabie Saoudite, offrent parfois des ouvrages gratuits. 'a a un côté propagandiste tout de même." ajoutait-il. Les initiés tout autant que les habitués n'ont pas besoin de courir beaucoup pour trouver ce dont ils ont besoin, ils viennent avec en tête la maison d'édition dont ils veulent acheter les publications, et c'est vite trouvé si celle-ci est connue bien sure. "Je cherche "L'écrivain" de Yasmina Khadra, je sais ou le trouver, chez Sedia. Je n'ai qu'à demander ou çà se trouve, Sedia" soutenait un jeune lecteur. Pour tout dire, le salon gagnerait beaucoup s'il pensait à mettre un plan d'ensemble ainsi qu'une ventilation qui ferait beaucoup de bien et aux visiteurs et aux responsables des différents stands.


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