Algérie

Un plan d'urgence pour le transport



Un plan d'urgence destiné à régler le problème du transport à Constantine, vient d'être mis au point, suivant les orientations du wali et avec la collaboration de la daira, a indiqué le directeur des Transports de la wilaya, M. Jouini.

Le projet sera présenté pour discussion et adoption, à la commission communale de transport qui se réunira aujourd'hui.

M. Jouini explique que ce plan contient 14 propositions retenues par la direction des Transports pour régler les problèmes de la circulation et du stationnement et il vise, entre autres, à créer des stations intermédiaires pour les taxis, à interdire le stationnement abusif qui, dit-il, prend le tiers de la voie publique, à ouvrir des parkings dans différents lieux, à relancer les trains de banlieue et, enfin, à instaurer un système de signalisation routière efficace.

 Le directeur des Transports a fait cette déclaration au cours de l'émission «Forum » de la radio régionale qui l'a invité hier à un débat en direct avec des opérateurs privés sur le thème récurrent de la qualité des prestations de services dans le transport public et les perspectives d'avenir dans ce secteur.

 M. Jouini a admis que le secteur du transport urbain connaît beaucoup de perturbations. «Mais il faut voir les choses en face», a-t-il dit en expliquant le phénomène par les problèmes créés par le développement. Il y a une dizaine d'années, a-t-il argumenté, Constantine ne connaissait pas une telle densité de trafic automobile. Aujourd'hui, la ville compte un million d'habitants et 120.000 véhicules, dont 60.000 passent chaque jour par le centre-ville, ce qui constitue le point noir de la circulation. Et, fatalement les problèmes de transport et d'encombrement ont pris cette dimension difficile à gérer, après le lancement des programmes de modernisation urbaine. Selon lui, ce n'est pas un problème de parc roulant puisque 2.000 bus de transport public sont en circulation, mais les responsables n'ont pas su offrir des alternatives aux stations annulées à l'instar de celles de Kerkeri et Benabdelmalek. Sur ce point, il annoncera la création de 7 stations urbaines de bus à Constantine et 3 au Khroub. Les localités de Ain Abid, Zighout Youcef, DidoucheMourad et Békira auront, chacune, une station. A une question d'une journaliste portant sur les retards du chantier du tramway, M. Jouini objectera en soulignant qu'il n'y a aucun retard dans ce projet et que le chantier vient d'atteindre sa vitesse de croisière. Pressé d'avancer une date, il dira que ce projet sera livré en 2012. En ce qui concerne le projet des 2 téléphériques supplémentaires, M. Jouini s'est contenté à dire que les cahiers des charges ont été terminés et déposés à la commission nationale des marchés et il ne reste qu'à lancer les appels d'offres national et international.

Au cours de cette émission où la participation des citoyens n'a pas été retenue vu que les problèmes quotidiens qu'ils rencontrent dans ce domaine sont assez connus et sont étalés chaque jour sur la presse et sur les ondes, le débat a porté principalement sur le transport public par bus: organisation générale, respect des cahiers des charges, contrôle de la tutelle, qualité des prestations offertes par le secteur privé, la concurrence avec le secteur public, le tramway, le téléphérique, tout y est passé. Le responsable du syndicat des transporteurs privés, secteur qui souvent est pointé du doigt à cause de ses prestations, a rejeté toutes les accusations arguant qu'au contraire les bus privés constantinois sont propres et bien équipés. Il accusera à son tour l'entreprise de transport ETC, lui reprochant de faire de la concurrence déloyale en étant par ailleurs favorisée par les autorités locales dans l'octroi des lignes.




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