Un plan d'urgence, oui, mais' Ali Mendjeli envahie par les détritus

C'est bien, de prendre ce genre d'initiatives, encore faut-il que cela soit permanent, suivi,et que les citoyens prennent conscience des méfaits de la pollution.
D'un bout à l'autre de la nouvelle ville Ali Mendjeli, le visiteur est frappé par la saleté qui y règne et particulièrement dans les quartiers dits UV 6, 7,8 et 9 où sont concentrés plus de 50% de la population et des commerces de cette mégapole rattrapée malheureusement par une croissance galopante. Au final, on l'assimile à une cité-dortoir où, selon toute vraisemblance, les notions de respect du cadre de vie ne semblent pas poser trop de cas de conscience en dépit du spectacle désolant renvoyé par un environnement pollué au plus haut degré par la présence de milliers de sacs en plastique et autres détritus. Nonobstant le non-respect des horaires d'enlèvement et l'absence d'initiative des comités de quartier, considérés comme trop laxistes par rapport à ce fléau, la responsabilité du citoyen et celle des pouvoirs publics sont également mises en cause.
Sur ce dernier point, le directeur de l'environnement ne se dérobe pas et reconnaît volontiers que les moyens engagés actuellement sont trop insuffisants par rapport à l'ampleur du problème, en disant: «L'enlèvement des ordures est confié à ce jour à 11 entreprises créées dans le cadre des dispositifs ANSEG, ANGEM, et CNAC. Elles utilisent des camions de 2,5 t, dont la capacité globale d'enlèvement est de 40 t/jour, sachant que journellement la nouvelle ville Ali Mendjeli génère 80 t/jour de déchets. Faites le compte et vous aurez une idée du volume de déchets excédentaire qu'on retrouve sous forme de dépotoirs et de décharges sauvages éparpillés un peu partout à travers les quartiers.
Face à ce constat alarmant et en application des décisions prises par le wali de Constantine, un train de mesures a été adopté et sa mise en 'uvre sera effective à compter du 1er octobre 2011.» Dans ce cadre, souligne notre interlocuteur, il a été fait appel à l'EPC-PTC, une entreprise rompue à l'enlèvement des ordures ménagères et dotée de surcroît d'un parc de véhicules spécifiques très important. Sa mission sera, en amont, de mettre à la disposition du citoyen suffisamment de bacs, et en aval, assurer la collecte proprement dite, à savoir l'enlèvement des déchets, le balayage, le désherbage et le ramassage des gravats, hormis ceux des chantiers. Il a ajouté que l'EPC-PTC aura la charge des quartiers les plus générateurs de déchets: les UV 6, 7, 8 et 9.
Moins polluantes, les autres zones d'habitation seront pour leur part confiées aux 11 microentreprises qui opèrent jusqu'à présent dans les quartiers précités. Entre-temps, dans l'attente du 1er octobre, une vaste opération de volontariat pourrait être lancée dès le début de cette semaine avec les moyens logistiques et humains des 12 communes de la wilaya, la société civile et les entreprises de travaux publics.