Les USA et leurs alliés ont une grande responsabilité dans l'apparition de Daesh qu'ils ont armé, entraîné et financéNée en 2013 à l'ombre de la guerre multinationale menée contre la Syrie, l'organisation terroriste appelée l'Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) développe le fantasme de conquérir le monde.Ce mystérieux mouvement terroriste qui émerge, compte dans sa folie envahir le Nord de l'Afrique, Al Qaîda au Maghreb se chargeant de préparer le terrain, notamment depuis l'annonce faisant état de l'établissement d'un calife au nom d'Abou Bakr Al Baghdadi. Ce dernier considéré par des analystes et des stratèges comme un agent du Mossad a autoproclamé le «Califat Islamique», auquel Al Qaîda a fait allégeance, non sans avoir provoqué des divergences au sein de la nébuleuse, comme rapporté dans nos précédentes éditions.Le mouvement criminel semble inquiéter les USA et pas seulement les pays du Nord de l'Afrique. Malgré le fait que les USA et leurs alliés aient une grande responsabilité dans l'apparition de Daesh qu'ils ont armé, entraîné et financé au même titre que la Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite, aujourd'hui ses combattants après qu'ils aient pris possession d'un grand périmètre chassant les habitants, notamment des chrétiens comme à Mossoul en Irak, sous peine de les exécuter. Mais pas seulement, des milliers de personnes ont été assassinées. C'est avec cet esprit et logique criminels que Daesh compte s'installer en Afrique du Nord.Des liens avec les réseaux terroristes en Libye et en Tunisie ont été tissés et pour eux ce n'est qu'une question de temps, du fait que la conjoncture qui prévaut dans ces deux pays est favorable à leur projet dévastateur. Sur la base des données sur le terrain, les visées de cette organisation étaient prévisibles. Comptant des terroristes du Nord de l'Afrique dans ses rangs, Daesh ne pouvait pas exclure un projet de domination sur une large aire géographique.L'importance qu'accordent les médias à cette organisation nourrit encore plus ses envies meurtrières. Daesh est en train de réussir à tirer le tapis sous les pieds d'Al Qaîda. Les manoeuvres de Daesh sont prises très au sérieux par l'Algérie. Consciente que cette organisation la tient pour cible, l'Algérie avec une stratégie de coopération avec les pays voisins semble avoir structuré un plan pour appréhender ce phénomène. Son expérience incontestable lui offre des atouts, mais cela nécessite un engagement des pays dont les frontières sont partagées, n'écartant pas bien sûr que ce mouvement avec ses alliances au Maghreb constitue un fond de carte géopolitique, une force bien armée aux tendances géostratégiques, mais il n'est pas irréductible. Le mouvement est limité en Syrie, même s'il a surpris en Irak. Pour l'Algérie qui est sortie victorieuse après plus de 15 années de lutte contre le terrorisme, il est plus aisé pour elle d'établir un code de lutte à la hauteur de la menace contre ce mouvement.Des sources sécuritaires confient que la lutte ne se limite pas uniquement aux moyens matériels, ni à la masse de l'effectif déjà mobilisé, mais surtout au renseignement qui a permis de mener des opérations ciblées et mettre en place des actions communes avec les pays limitrophes.Le renseignement coordonné est souvent plus efficace dans la lutte antiterroriste, autant développer une banque de données à la base pour contribuer à décourager et réduire le champ de manoeuvres de l'hydre terroriste. Pour les mêmes sources, une stratégie commune agencée est capable même de venir à bout de ce mouvement dans la région du Nord de l'Afrique au cas où il décide de s'y aventurer, surtout qu'il ne bénéficie d'aucun ancrage territorial proprement dit, si ce n'est des complaisances, ce qui donne un avantage sur la composante multinationale de Daesh, capable, cependant de garantir des troubles par là où il passe. L'expansion de Daesh jusqu'au Maghreb demeure une réalité, notamment avec les crises multiples dans certaines régions et les relations qu'entretiennent les terroristes maghrébins avec Daesh.La menace de ce mouvement est beaucoup plus perceptible en Libye et au Sahel qu'ailleurs. En Tunisie, la menace est prise en considération et la collaboration entre l'Algérie et la Tunisie a atteint un haut niveau d'échanges. Mais les choses doivent être préventives d'où l'action maghrébine qui se prépare contre cette organisation d'autant plus que le Maroc à lui seul compte plus de 1500 «daéshiens» au sein de cette mouvance. Ces actions ont prévu un plan politique avec une stratégie sécuritaire à long terme.
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Posté Le : 12/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ikram GHIOUA
Source : www.lexpressiondz.com