Dans le cadre de la célébration de la 5e édition de l'Italian Design Day, l'ambassade d'Italie et l'Institut culturel italien à Alger ont organisé une rencontre-débat autour du "Design : expériences et perspectives entre l'Italie et l'Algérie", qui a réuni des professionnels des deux pays.À l'occasion du 5e Italian Design Day (Journée mondiale du design italien), l'ambassade d'Italie et l'Institut culturel italien à Alger ont organisé dans l'après-midi de lundi, au théâtre de l'ambassade, une rencontre-débat autour du "Design : expériences et perspectives entre l'Italie et l'Algérie". À cet effet, était présent à ce rendez-vous l'ambassadeur Giovanni Pugliese, qui estime que cette journée mondiale, célébrée depuis quelques années maintenant, est "efficace pour soutenir la production du design italien".
Pour sa part, Giovanna Talocci, designer et commissaire d'exposition, en duplex d'Italie, est revenue durant son intervention sur le design et la durabilité (écologique, sociale, économique). Pour la partie algérienne, l'architecte-designer et commissaire d'expositions Feriel Gasmi Issiakhem, avant d'évoquer son expérience, sa vision et son parcours, est revenue sur le design et comment le définir au grand public.
Au sujet de ce métier, elle a rappelé qu'en Algérie elle a mené, depuis ces dernières années, un long combat à travers ses projets "pour instaurer un système industriel autour du design". Ce dernier "deviendra important" le jour où il sera admis "dans un processus comme une vraie méthode intégrée dans une entreprise, au travail qui est mis en avant par les institutions engagées dans une région donnée dans le monde". Afin d'étayer ses propos, elle a cité pour exemple quelques pays occidentaux, notamment l'Italie qui est classée numéro un, parmi les dix pays exportateurs mondiaux de mobilier et d'éléments d'aménagement. "Les autres ne déméritent pas (pays, ndlr), par rapport à la même stratégie.
Ils mettent le design en tant que pilier important de diversification de l'économie." Pour l'intervenante, il faudrait qu'une réflexion soit faite autour du design comme "stratégie en termes d'innovation" et ce, dans le développement et la recherche. "Le summum est quand le design devient une politique. Qu'un pays le prenne comme un levier de compétitivité pour diversifier son économie", a-t-elle précisé. Et ce, en citant pour exemple le pays de la botte, une référence dans ce domaine, organisateur, entre autres, de la triennale de Milan. Dans la partie où elle interroge "Comment pouvons-nous inonder le marché local '", elle présente, à cet effet, quelques projets réalisés et inspirés de notre patrimoine, à l'instar d'objets du sud du pays revisités.
L'architecte est revenue, entre autres, sur son projet "Suberferki", qui tend à la réhabilitation du liège d'Algérie dans le secteur du bâtiment. "Une matière qui sert dépurateur et qui absorbe tout le carbone qui nous entoure. Une matière réutilisable à souhait", a-t-elle indiqué. Cette rencontre a été également marquée par l'intervention de l'architecte-designer Yamo, qui a évoqué son parcours et l'importance du patrimoine dans son travail, tout en regrettant qu'il n'y ait pas d'outils de diffusion pour les designers en Algérie, "comme un auteur qui ne trouve pas d'éditeur pour le publier".
H. M.
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Posté Le : 14/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hana MENASRIA
Source : www.liberte-algerie.com