Un pied au c'ur de la ville et un regard tourné vers la mer

La mosquée de Sidi El Mouhoub se dresse majestueusement au centre de la cité au-dessus même du balcon de la place du 1er Novembre. Son emplacement au c?ur de la vieille ville, possède une vue captivante sur tout le bassin portuaire qui s'étend à perte de vue sur ce couloir méditerranéen.Contrairement à la voisine et non moins célèbre la mosquée Sidi Soufi qui est plusieurs fois centenaire, celle-ci ne édifié après l'indépendance en lieux et place de l'église saint joseph, même si l'on dit qu'une légendaire mosquée de Sidi El Mouhoub et onze autres ont fait ?uvre de destruction à l'époque médiévale, s'agit-il de celle-là ' La façade maritime toute décorée de l'édifice jouit d'un espace aux allures de balcons avec deux palmiers à ses extrémités donnant sur la placette Teixeira Gomes. une si belle devanture avec deux portails et un portillon, deux fenêtres à l'étage supérieur et une dizaine à son troisième niveaux, qui s'ouvrent sur cet espace très aéré. Trois autres entrées dont une féminine permettent ainsi à la mosquée de disposer d'accès sur la partie supérieure de la ville. Son intérieur et l'ensemble de sa boiserie ont également subit un lifting dont les nouvelles couleurs l'agréablement et appuient son aura. La mosquée qui se dresse tel un monument incontournable est construite sur les vestiges d'un ancien temple au sein même du noyau de l'ancienne ville. Ses matériaux sont autant anciens que lourds, constitués en majorité de bloc de grande dimension de pierre taillée massif. L'édifice intérieur est constitué d'une unique salle avec bacons et sous pentes et un troisième niveau réservé à la gente féminine. Le dôme, les minarets. la salle d'eau, sont autant d'aménagement réalisés lors et après son adaptation en mosquée de la ville. fin 2013 la bâtisse qui montrait déjà des signes de fragilité et de délabrement verra un court- circuit entraînant deux incendies successifs lui être fatals, l'ensemble des parties de la mosquée, étaient sensiblement affectés, ce qui a induit sa fermeture. Même si quelques offices continuaient d'être donnés en son espace extérieur droit aménagé en toile. Sa fermeture qui ne sera pas de courte durée, pour remise en place d'un réseau électrique et menus travaux comme certains le prétendaient à l'époque, mais tardera en raison d'une réhabilitation en profondeur de toute la structure qu'il fallait réconforter de fond en comble. Ce qui s'avèrera être une tâche d'assez longue haleine, pour des travaux entrepris qui ont touché toutes les parties de la mosquée, par ailleurs comme révélé aussi vieillissantes que frileuses. Situation croit-on savoir relevé par l'association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel de la ville , qui n'a eu de cesse de faire remarquer la fragilité et la dégradation des minarets, de la coupole et de sa toiture, un constat dont l'incendie en viendra à bout. Les autorités refusant de faire dans le rafistolage pour une livraison rapide telle que souhaitée par ses habituels fidèles, ont prit acte des sérieux dommages des lieux et priorisé de grands travaux dans les règles de l'art, qui en plus de leurs coûts, se sont installé dans la durée pour n'y être livrée qu'en 2016, soit trois années après son sinistre. Travaux qui se sont avéré de haute facture furent entrepris, la mosquée passera de son état fragile à une consolidation et confortements adaptés. Après quoi elle reprendra ses plus belles couleurs et son standing qui ont de tout temps fait d'elle un chef d'?uvre monumental et ouvrage d'art dont la beauté se confond avec celle de « cette ville sainte » qui en attendant sa grande mosquée, celle de Sidi el Mouhoub en fait pour l'heure le plein office.